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 Passeport d'ouverture : pause pavés

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MessageSujet: Passeport d'ouverture : pause pavés   Passeport d'ouverture : pause pavés Icon_minitimeLun 3 Déc - 7:16

Comme vous en doutiez dans le titre, ce récit va reprendre une bonne partie de la trame du fameux film d'où provient Anakin Skywalker, mais dans un contexte différent et dans des tas éléments qui différeront de l'original ! Les suites arriveront petit à petit, mais sûrement, le fond ne pouvant guère être changé mais auquel les avis seront les bienvenus /o/ Tout se fera par le point de vue du squatteur Anakin, ne vous étonnez guère donc des " je " ou des remarques. Je vous souhaite sur ces mots : bonne lecture ! A vos claviers pour les avis sur ce début fort dynamique !

~


Remake de Star Wars III
(Anakin Read)


Mourir et renaître, un cercle qui se répétait sans fin pour ma personne. Un Dieu de la Maladie, Starlac, rencontré maladroitement, m’avait condamné à endurer les maladies de mon grand-frère : une septicémie grave, un infarctus. Un arrangement entre nous deux m’avait sortit de cette cage maladive, un chef Satanique endurant ce tourment pour m’en libérer. Pourtant, ceci avait un prix fortement défavorable : des restes, incurables, omniprésents.

Un vaisseau immense était le seul paysage devant mes yeux. Obi-Wan était à côté de moi, concentré sur la mission. Devant mes yeux perdus devant cet air de déjà-vu, il me rappela d’une voix douce à l’ordre dans notre devoir :

- Anakin, nous avons Padmé et Xana à sauver. Je ne resterais pas planter là si tu ne tiens guère à retrouver ta femme dans un bain de sang.

Sa voix était douce à la tonalité sérieuse, Obi-Wan y était reconnaissable par ce sérieux. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, plongeant mon regard dans le sien, assurant :

- Obi-Wan, je n’oublie pas ce genre de devoirs.

La connaissance relative de l’endroit d’après mes anciens souvenirs me perturbait, ne le laissant néanmoins aucunement paraître. Suivant mes instincts, je me laissais guider par l’aura de mes compagnons, emmenant mon ancien Maître Jedi dans cette direction. Restant sur nos gardes sur les potentiels monstres, celui-ci me demanda intrigué :

- La Confrérie des Jedi se porte bien ?

Cette dernière avait été façonnée dans une recherche de mon grand-frère Edward, qui se dissimulait sous une apparence de dix ans. Cette création avait été un espoir pour les Jedi auquel je n’étais pas véritablement attaché à l’instar de mon fils Luke. J’étais un Jedi, j’étais le présumé « Elu » de la Prophétie qui ramenait honneur à mes exploits de survie ou d’offensive. Néanmoins, j’étais davantage intéressé par la sorcellerie, le maniement et la psychologie Jedi appartenait davantage à l’Ancien, ce « premier » Anakin décédé.

J’aurais pu avouer à Obi-Wan que je n’en savais rien, que je n’avais aucune idée de ce qu’elle était devenue. Il me parut impossible de lui dévoiler sans gêne une telle révélation. Je préférais dire le dernier état dans laquelle elle était :

- Elle se porte à merveille.

Traiter de mon grand-frère revenait à traiter ma famille au sens large. La mort d’Edward avait été la raison principale du rejet de mes parents biologiques, pour une ressemblance physique et morale. Son talent, je ne l’aurais jamais, ce qui m’avait dès lors porté préjudice. Pouvais-je en vouloir à ceux qui m’avaient donnés naissance de m’avoir entraîné dans ce gouffre pour la perte d’un être cher ? Concernant le cas de mon père, c’était sans équivoque oui. Ma précédente mort avait entraîné la mort d’Edy, j’ose espérer qu’il était revenu sur ce monde…

Un grognement assourdissant m’empêcha de me lamenter davantage dans mon esprit : des chiens touffus, aux crocs brandis associés à leurs yeux rouge sang nous entourait dans des ambitions malsaines. Chiens de l’Enfer, tels étaient appelés ces charmantes bestioles qui prenaient plaisir à disséquer et à dévorer leur victime, ce qui était peu enviable. La bonne nouvelle était l’exactitude de notre position : l’ennemi ramène toujours ses sbires pour protéger ses butins. Obi-Wan, calme, ne bougeait pas, aspirait à ce que sa respiration soit silencieuse, ses yeux me regardant. Observant notre comité d’accueil, l’anticipation avait été toujours été la meilleure chose avec la domination corporelle. Ces Chiens étaient similaires à des loups sans dominateur, il leur en fallait un pour qu’ils puissent vous obéir sans vous attaquer. Cette position d’attente était l’avant-garde de l’offensive, un silence oppressant où un mauvais geste pouvait entraîner notre mise à mort.

Obi-Wan se sentait vraiment mal à l’aise devant mon calme inattendue devant la situation. Je n’avais droit à aucune nouvelle chance quand elles attaqueraient, je devrais réagir, et vite ! Mon Maître Jedi craqua dans son impatience de terreur muette, se tournant vers moi. Immédiatement, ces toutous se ruèrent vers moi, tragiquement, dans le but précis de me tuer.

- Anakin ! S’écria Obi-Wan.

L’habitude avait cette magie de façonner des réflexes. Un champ de force propulsa ses molosses au sol, et l’unique qui y passa outre se fit désintégrer par un cercle de flamme. Un autre avait trouvé une combinaison bien ridicule pour y échapper, néanmoins, reçut glorieusement une flamme que j’avais créé dans le doute que ceci se produirait. Mes yeux scintillèrent devant l’accroissement de ma haine, faisant sursauter mon Maître Jedi ne s’attendant guère à une telle extrémité. La mort s’abattit dans une cruauté qui me plu : un cercle à l’effigie de celui qui possédait le titre élogieux de « Satan » naquit sous leurs pieds, anéantissant dès lors les survivants épargnés.

Il y avait un mais à ce déclenchement de pouvoir : mes restes de maladies. Prit d’un malaise, je vacillai devant la perte de mes forces, qui alarma aussitôt Obi-Wan qui avait aisément conscience de mes aptitudes suicidaires. Toussant, je repris de mes forces en laissant de côté au maximum de soucis qui n’étaient guère anodin.

- Anakin, vu ton état, ne dépense pas autant d’énergie !

- Remarquez que cela vous as sauvé facilement la vie, contre-argumentai-je doucement en me relevant, reprenant cette maudite respiration.

- Anakin, en continuant ainsi, tu vas te tuer. C’est un arrêt cardiaque que tu encoures.

Parfois, avec Obi-Wan, je me sentais être encore son apprenti qui n’avait pas conscience de la réalité autour de lui. C’était enferrant le nombre de morales que je me prenais de sa part, et c’était tout aussi effrayant les désaccords que je façonnais avec lui !

- Ne rien faire nous aurait entraînés fait tuer encore plus tôt, notai-je à nouveau.

- Anakin…

La tonalité de mon Maître Jedi était emplit d’inquiétude, consciencieux dans les ennuis dans lesquels je m’étais entraîné indirectement. J’eus un nouveau regard vers lui. Celui-ci implora :

- Je ne supporterais pas de te voir mourir une deuxième fois.

Je ne préférais pas commenter, continuant notre périple à anéantir les monstres jusqu’à ce que notre but soit atteint. C’étaient bels et bien des cachots, en ligne, des deux côtés, suffisant grand pour accueillir deux personnes. Naturellement, il n’y avait rien à part la cage : la considération sommaire et méprisante du détail humain. Revoir cela me refit penser à ce passé antérieur que j’aurais préféré ne jamais connaître : l’odeur des prisons, le parfum de la souffrance physique, le goût des gémissements, l’envie de l’espoir…

Je me concentrai, trouvant rapidement le cachot où se trouvaient le second Xana et Padmé, enfermés dans le cachot 50. Tous les deux étaient en bonne santé, ne semblaient point avoir été maltraités. Je claquai les doigts, ouvrant la porte à distance. Entrant dans le cachot immédiatement, j’embrassai mon aimée devant un fin sourire heureux de mes deux compagnons. Tout s’était bousculé sans répit à mon grand malheur : la mort de Jason, mon grand-frère disparaissant, la découverte de mes maladies qui m’entraîna à la mort suivit de ma renaissance…l’accumulation dans un temps trop court me faisait perdre mes repères.

Je n’étais, par ailleurs, aucunement pressé de tester la vie d’esprit dont l’existence de l’Ancien suffisait amplement à m’exaspérer. En toute franchise, je hais les esprits, même en ayant accoutumé à en voir et à souvent devoir parlementer avec eux. Je m’y étais intéressé afin d’aider les Winchester dans leur chasse encore quotidienne, envie qui s’était coupée à la vue de la veuve noire, Bloody Mary. Sa vision dans un miroir m’avait fait détester les esprits, qui, d’abord, avaient la particularité, Ancien à part, à m’attirer des ennuis !

Terminant mon baiser, il était question de revenir aux choses sérieuses, pressentant l’arrivé de monstres. Obi-Wan eut le même mauvais pressentiment que moi, alarmé brusquement par l’extérieur. Je déclarai doucement en retenant un toussotement, n’étant guère le moment pour me faire avoir par les souffrances physiques collées à mon corps :

- Nous devrions partir d’ici rapidement.

Pourtant, tout était simple : faire chemin arrière, et trouver une porte de sortie à ce vaisseau, magique je vous en prie. Sauf, non, il fallait nous mettre automatiquement un labyrinthe ! Le second Xana en fut étonné, il était à reconnaître qu’il n’avait cherché à nous compliquer davantage la tâche à l’époque où nous anéantir lui était prioritaire. Ce sentiment de pion me fit lâcher un soupir désagréable. Pour compléter la sensation de piège, nous fûmes prit dans des rayons capteurs. L’ennemi ne voulait pas que l’on parte ! Je soupirai. Ce n’était pas possible…

- Désolé de vous avoir attiré cet ennui supplémentaire.

Mes compagnons me regardèrent, comme si, oui, exactement comme il le pensait, ma présence signifiait automatiquement « ennuis ». J’étais maudit sur ce sujet, il m’était impossible de soupirer sur long terme. C’était le seul domaine où j’étais dispensé des reproches…Frodon à part. L’ambition était simple, il était hors de question d’attendre tranquillement : sortir de l’endroit, et trouver notre porte de sortie ! Je m’apprêtai à exécuter le fond de ma pensée quand la tonalité douce d’Obi-Wan m’interpella :

- Tu as l’intention d’utiliser tes pouvoirs ?

« Oui », c’était la réponse qui frôlait mes lèvres mais qui n’irait guère dans ma faveur. Si j’avais été arrêté avant, c’était pour m’indiquer la mauvaise solution que je prenais. Je notai :

- C’est le moyen le plus simple et efficace pour régler ce genre de problème.

« Simple » et « efficace » si mes flammes avaient la capacité d’annuler la capacité de ses capteurs, ce qui étaient loin d’être sûr. Ma défense devant le juge était à revoir…

- Anakin, fit le soupir exaspéré d’Obi-Wan, arrête d’être suicidaire.

Ce dernier mot était synonyme de débats sans fins pour savoir qui était en raison. A en croire que la moitié de mes agissements étaient suicidaires pour mon défaut d’avoir été dépressif par mon passé et d’avoir coutume à donner ma vie pour sauver celle des autres… !

- Je ne suis pas suicidaire, contre-attaquerai-je aussitôt. Je n’ai nullement envie de revoir ce très vieux ancien ennemi et de devoir le combattre ainsi que l’armée de monstres l’accompagnant.

- Il est préférable de te savoir en vie, Anakin. Avec ta « solution » et ta santé dégradée, tu as mourir d’épuisement, répliqua mon Maître en insistant bien sur le doute de mon ambition.

- J’ai passé l’âge d’être traité comme un enfant, je sais ce que je dois faire.

- Je sais aussi le meilleur pour toi. Te donner à la mort à ta renaissance…

Sa dernière phrase me fit naître une moue de sédation, me clouant toute contre-attaque potentielle pendant quelques secondes. Potentielle fut véritablement le mot, à peine avais-je l’occasion de faire valoir mes pensées sur le sujet que l’ouverture d’une porte nous indiqua la présence de notre ennemi. C’était Grievous. J’aurais aimé continuer mon débat sans intérêt et répétitif avec Obi-Wan que devoir me mesurer pour la centième fois à cette beauté mécanique véritablement embêtante à détruire. Le véritable Grievous avait été anéantit par mes soins lorsque le second Xana s’était empressé de se porter lui-même prisonnier et en accusant Dooku de mener les ficelles. Je l’avais néanmoins croisé, encore et encore, au détour d’une aventure répétitive ou lors d’une visite n’ayant aucun rapport avec l’individu. Pourquoi lui ?Des nouveaux Chiens suivirent son entrée, nous informant du caractère non diplomatique de l’entrevue. Une impression bizarre s’empara de moi : je sentis mon cœur s’emballer dans l’angoisse. Ce double, cette copie trop parfaite avait quelque chose de différent : il n’était ni celui de mon passé, ni celui d’un futur proche, ni une création d’un psychopathe…son aura me paraissait être celle d’un démon ! Je déglutis, il était temps de tenter la fiche bouche.

Ceci malheureusement avait été trop utopique de ma part. Notre détesté adversaire s’avança vers nous, feignant de ne pas nous connaître pour s’en extasier davantage :

- Oh, Maître Kenobi, le plus grand Maître Jedi dévoué dans sa cause ? Le second Xana avec la Sénatrice Admidala ? Accompagné du célèbre Anakin Read ?

Sa tonalité sournoise me fit appréhender la perversité derrière ses dires .L’utilisation du terme « célèbre » m’énerva intérieurement. Je lâchai, énervé :

- Fantasmez en silence.

Le sourire qu’il méprisa me consola farouchement dans ma supposition désagréable. Vu les bases prises par la situation, je pouvais oublier la diplomatie, ceci se réglerait aux armes…Obi-Wan, Xana et Padmé m’observaient essayant de tenir la discussion avec l’ennemi, où, cette fois-ci, ils étaient tout à fait dans le vrai : c’était autodestructeur ! Cette réputation malsaine collée à cause de mon père me donna envie de raser immédiatement sur place cette copie beaucoup trop orgueilleuse pour le statut qu’elle pourvoyait. Je repris très doucement :

- Je me tairais gentiment à votre place.

- C’est vous qui êtes piégés.

Mes compagnons comprirent qu’ils devaient s’abattre à faire preuve de résistance magique. J’essayais de rester calme, mon ton s’étant engloutit dans la haine qui me dévorait :

- Comme si vous allez pouvoir nous tuer aussi facilement…

S’il pensait véritablement que c’était le cas, il avait quelques millénaires de retard. Ce n’était donc pas possible de revenir à la vie sans être menacé à nouveau par la mort ? Le peu de paroles que nous avions échangés confirma mon sentiment précédent vis-à-vis de l’identité de l’individu. Il y avait un mur de béton intérieur, une sorte d’auto-défense pour éviter qu’on puisse lire en lui…Il y avait simplement une chose trop grosse à intérioriser qui ressortait : l’envie de tuer, l’envie de me tuer ! Devais-je appréhender par là de la rancune personnelle ? La seule personne me venant à l’esprit avec ce genre d’esprit était Jedusor ! Toutefois, à ma gouverne et fort heureusement pour ma bonté existentielle, il n’était pas censé être un polymorphe. De plus, m’attaquer avec une apparence d’un tel ancien ennemi n’aurait guère été malin de sa part. Je recherchais rapidement intérieurement une autre personne. Il y en avait une autre : celle d’un homme tatoué d’un serpent sur le bras, où prénom dont je n’avais su, qui, pour des raisons curieuses, désirait m’avoir sien comme aspirait Jedusor. Sauf qu’il ne prenait aucun détour, et le retardement de sa présence m’était essentiel !

- Je connais tes faiblesses, me répliqua calmement Grievous.

« Connais » ? Vous pensiez que me subir lors d’une aventure suffisait à étendre l’étendue de mes défauts et de mes faiblesses ? Vous pensiez que m’enfermer à faire éclater votre orgueil vous rendait à ce point supérieur à moi ? La tonalité sonna de la prévision de l’agissement. C’était clairement préparé depuis le départ. Cherchant à prouver sa dernière phrase, Grievous tourna autour de cette bulle rébarbative, tentant de me sonder intérieurement. Il n’y trouverait que de la haine à son grand désespoir. Je profitai de ce retour au calme pour réfléchir à ma seconde anticipation, me sentant obligé d’utiliser ma « solution ». Je devais cependant être sûr d’être capable de nous libérer en faisant griller cette armée de Chiens de l’Enfer attendant l’heure de leur repas. Obi-Wan allait clairement me massacrer si j’en faisais trop !

Grievous faisait les cent pas autour de nous, devant se rendre à l’évidence qu’il aurait dû…réfléchir avant de parler. Ceci m’avait permit de décortiquer l’impression éprouvé à sa présence. Cet ennemi était une connaissance malsaine récente, sans pour autant pouvoir mettre une tête dessus. La liste de mes prétendants psychopathes s’étalait sur cent pages…

Toucher la vérité ne plu aucunement à l’ennemi, qui en plus de s’être fait remballé, commençait à entrevoir mon arrière-jeu tout à fait moral. Les raisons capteurs s’en allèrent, les Chiens se jetant sur nous à peine débarrassé de cette prison, Grievous lâchant :

- Vous allez mourir !

« Avec quoi ? » eu-je envie de lui dire puisque qu’il avait perdit tous ses Chiens la seconde où il avait décidé d’agir sérieusement. Je n’eus aucunement le temps de me reposer sur mes lauriers, il m’avait prit personnellement en grippe. J’avais arrêté de compter le nombre de personnes qui étaient tombés dans cette extrémité. Sachez avec insistance mon désaccord à vous donner tout plaisir potentiel avec mon corps, il était temps de dissocier mon passé de mon présent ! Grievous s’était entreprit de m’attaquer avec des boules noires, évitant par réflexe, l’entraînement psychopathe et assassin de Frodon trouvant ses racines dans ce genre de situation. Il était question de réfléchir vite et bien pour éviter de s’enfoncer dans les complications. Afin d’épargner les futurs dégâts provoquées par mon explosion de nerfs, je façonnai mon Kekkaï en forme de dragon. D’autres Chiens de l’Enfer apparurent pour empêcher mes compagnons de m’aider, qui ne restaient pas à attendre les ordres de leur maître mais qui attaquaient avec férocité ! J’étais donc seul à devoir me débrouiller.




Dernière édition par Fan' le Sam 2 Fév - 11:07, édité 1 fois
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wouahho
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MessageSujet: Re: Passeport d'ouverture : pause pavés   Passeport d'ouverture : pause pavés Icon_minitimeLun 3 Déc - 9:15

Sympathique : ), On se prend très bien a l'histoire et ta façon de raconter est vraiment très agréable!
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MessageSujet: Re: Passeport d'ouverture : pause pavés   Passeport d'ouverture : pause pavés Icon_minitimeMer 23 Jan - 21:50


Rapidement, sa manière de combattre ne m’était nullement inconnu : celle des sataniques, reconnaissable à leur concentration sur le meurtre qu’importe la cruauté de l’opération. Mes pauvres flammes me parurent bien faibles face au pouvoir des ténèbres, dont l’efficacité de mes beaux-frères Jake et Jason s’était prouvés au travers de quelques formules. Cette déduction rapide réduisait la liste des suspects. Evitant une nouvelle attaque, mon adversaire devina apparemment mes pensées, m’expulsant contre terre sans me laisser agir. Sonné, mon temps de réaction se rétrécit brusquement en sentant les mains en fer se serrer autour de ma gorge, la suffocation s’accompagnant d’une sensation d’apesanteur. Il y avait néanmoins toujours existence d’un plan C, qui s’activa au travers d’un réchauffement alarmant de mon corps, posant mes mains ce qui me bloquait la respiration. L’autodéfense m’était devenue nécessaire devant cette habitude malsaine des ennemis fortement dérangeante. La pensée de mon grand-frère entraîna l’augmentation du dégrée supportable, espérant qu’Obi-Wan n’assiste pas à cette scène. Mon autodéfense se révéla efficace. Grievous ne prit plus le risque de continuer son opération, ses mains métalliques commençant à se carboniser. Deux bruits sourds s’entendirent en symbiose, accompagné par mes toussotements.

Rouvrant les yeux, je notai avec étonnement la disparition des Chiens de l’Enfer encore vivant, Grievous réprima d’un bruit de douleur lui acérant le ventre. Je le regardai dans un air déboussolé, surprit pour ainsi dire de la tournure de la situation. Mes compagnons se tournèrent vers l’ennemi, prit d’un tremblement de terreur. Reculant contre le mur, je perçu avec effroi un cercle satanique se façonner sous l’ennemi, des flammes l’entourant. Il eut un bruit sourd d’explosion provenant du ventre de l’adversaire, le tuant sur le coup, faisant gicler un peu de sang au passage, me laissant un goût amer. Que s’était-il passé ? C’était l’Ancien qui avait réagit à travers moi sans que je le sache ? Ou…c’était mon autodéfense qui avait provoqué ça ? Une moue naquit sur mon visage pendant ma prise de conscience de la mort véritable de mon adversaire, m’arrachant un haut le cœur interne. J’étais le seul disposé à pouvoir faire réagir le feu de cette façon, ce qui me rendait automatiquement responsable…

Padmé, Obi-Wan et le second Xana s’apprêtèrent à me rejoindre. Ils furent arrêtés en percevant avec surprise le corps mécanique de Grievous fondre, laissant paraître un homme. Du sang coulait encore de sa bouche, des yeux grands ouverts, le ventre transpercé…son visage, je le connaissais. Il avait essayé de me tuer à deux reprises. Il était responsable de l’enlèvement d’Edward dans une secte. Mes vertiges reprirent dans une impression désagréable, tentant de rétablir mon corps à sa température normale. Je m’étais épuisé à utiliser mes pouvoirs, j’en subissais désormais le contrecoup. Mon ouïe perçut des bruits de pas, avant que ma conscience s’en aille.

A mon réveil, nous avions quittés depuis longtemps le vaisseau ennemi, dont le ressort du corps de l’homme assassiné indirectement par mes soins m’était entièrement inconnu. Le grouillement des Sénateurs à l’extérieur m’informait de la destination, tournant mon regard à peine éveillé sur le dehors de la cabine, pouvant percevoir un bout des allées du Temple Jedi. Obi-Wan me tapota l’épaule avec délicatesse pour m’inviter à sortir malgré mon état, s’épargnant des commentaires sur mon forcing. Malgré ma demi-conscience, je me relevai, m’obligeant à sortir, mon esprit pensant à dormir pour me remettre de l’émotion précédente. Mace était là pour m’accueillir, dans un air grave, saluant dans une tonalité sérieuse :

- Bon retour parmi nous.

Je pouvais oublier toute relation personnelle avec mon épouse devant mon aîné, aucunement informé de cette relation interdite, qui, si elle venait à être su, me forcerait à quitter l’Ordre Jedi, Padmé risquant de son côté de perdre toute sa crédibilité. Son regard se tourna immédiatement vers moi, me massant éperdument les tempes pour essayer de faire passer ma nouvelle migraine. J’aurais aimé faire preuve de politesse obligatoire dans ma fatigue, néanmoins, ceci me parut au-dessus des forces. L’évanouissement me semblait si proche.

- Anakin, appela délicatement le Maître Jedi avec soin.

Je me forçai à le regarder en acceptant la douleur supplémentaire qui s’ajouta, le Maître Jedi apparaissant flou pendant quelques secondes. Mace se rendit bien compte dans l’état dans lequel j’étais, une fine lumière dans ses yeux m’indiquant sa détresse face aux tourments des Liseurs de Rêves. J’espérais être épargné de cette explication légitime pour mon mal de crâne.
Mace, consciencieux de la souffrance exercée par ce rôle porté comme un fardeau, me déclara sur le même ton, avant de tourner les talons avec ses « camarades » Sénateurs :

- Viens me voir dans trois jours chez Yoda.

Je clignai les yeux, mon Maître Jedi m’épaulant sentant la perte de mes dernières forces. La Sénatrice Admidala, recrutée par ses associés Sénateurs que je haïssais, porta attention à mon état d’un maigre coup d’œil dans un regard de Sénatrice. Le second Xana, voyant bien ma dégringolade physique, mais se devant de garder les « rôles principaux devant le peuple pour conserver la bonne réputation » me murmura :

- Si quelque chose te traçasse, n’hésite pas à m’en parler.

- Je n’y manquerais pas, assurai-je dans un petit sourire, encore perdu par la demande de Mace.

Yoda ? Etait-ce pour me parler d’évènements en rapport avec la République ? Etait-ce mes soucis personnels ? Etait-ce en rapport avec l’organisation ? Un nouveau vertige me prit. Le second Xana me tapota affectueusement les épaules, malheureusement pour moi aucunement disposé à pouvoir me raccompagner. Padmé, inquiète et ne pouvant pas se permettre de me laisser forcer ainsi trouva moyen de m’approcher dans un angle Sénatrice- Jedi, m’invitant à me raccompagner dans un « endroit plus calme ». Obi-Wan, me soutenant toujours pour m’éviter de faire un malaise, avait entreprit une conversation avec quelques Sénateurs, leur expliquant clairement que je n’étais aucunement disposé à répondre à leurs questions.

Cet « endroit plus calme » était notre appartement, où Padmé était certaine que je ne consommerais pas mes restes d’énergie inutilement. Nous avions toujours nos combines dans de telles situations tout en gardant notre amour secret. Il était coutume des allés de ma femme dans notre appartement pour se préparer dans une beauté éclatante à ses différentes fonctions.
La luxure de ma maison me laissa de marbre, ce sentiment de nostalgique me reviendra dans un meilleur moment. Padmé n’était guère en mesure de m’aider à supporter cette migraine non disposé à s’en aller. Sa voix d’ange me parvint aux oreilles, éveillant de la lumière dans mon état brisé, fissuré de l’héros indéfiniment fragile que j’incarnais :

- Repose-toi pendant mon absence. Nous parlerons de tous ces soucis au calme quand tu te sentiras mieux.

M’installant sur le canapé, égaré dans l’éclat de l’amour, reprit d’étourdissements, un petit sourire naquit sur mes lèvres. Je voulais croire à une migraine suite à l’observation du tué, non à mon don de Liseur de Rêves.

- Ne t’inquiète pas pour moi, fit ma tonalité faible, affaiblie par sa condition.

- Une personne doit s’en inquiéter si tout va bien pour toi dans toutes les circonstances, répliqua doucement Padmé dans un sourire narquois gentil, m’arrachant un nouveau sourire.

Elle se retira dans un calme respectueux après une affection réconfortante. Mon mal de crâne avait clairement décidé de surmonter mon libre abrite. Devant reconnaître l’idiotie de mon désir persistant face à mes étourdissements, je me confinai dans ma chambre, m’endormant en priant pour un rétablissement provisoire à mon éveil. Avant de pénétrer dans le royaume des rêves, le visage de l’homme qui s’était emparé de l’apparence de Grievous me revint en tête similaire à un flash. Mon esprit se répéta un court instant « pourquoi ? » avant de sombrer.
Le second Xana n’avait peut-être pas tord, j’aurais besoin de parler.

Obi-Wan était anxieux. La réussite de la mission avait eut deux revers inattendues : d’une part, cet homme que je connaissais ; d’autre part, mon état physique dégradé tout au long du devoir. Mon Maître Jedi, dans un respect de règles préétablit pour séparer combat diplomatique et combat de l’organisation avait détaillé les points importantes à Mace et Yoda.
Mon absence de cette réunion avait été mit en avant dans la certitude que ceci provenait de mon don de lire l’avenir, auquel aucun membre du Conseil irait rechercher l’exactitude de ses dires. Mon honneur demeurait terni dans mon orgueil de ne pas pouvoir me présenter à eux, m’évitant parallèlement un interrogatoire. Ma présence aurait été dotant plus nécessaire afin de pouvoir m’expliquer sur des points gênants.

Mace et Yoda s’étaient arrêtés sur le point de ma connaissance de l’homme assassiné, ainsi que de la consommation « excessive » de mes pouvoirs, accoutumé à ce plaisir masochiste de ma part. Néanmoins, ils n’étaient pas clairement d’humeur plaisante à ce propos.

- Anakin ne sentait pas bien, je l’ai vite remarqué, dévoila Mace en ayant gardé le même air dans une tonalité pensive.

Mon meilleur ami ne fut plus en mesure de dissimuler son trouble, avouant dans des mots lui arrachant sentimentalement le cœur :

- Il m’inquiète. Anakin a trop forcé sur l’utilisation de ses pouvoirs, et j’aimerais sincèrement vous assurer que ce serait l’unique fois que ce phénomène se présente. Je crains que ça soit une manière indirecte de se pousser au suicide…

- Aux vues des dernières circonstances, le suicide serait une conclusion hâtive, contredit Mace dans une arrière plan de tonalité rassurante envers Obi-Wan.

- Protecteur, Anakin, est, ajouta bravement Yoda. Ne plus se soucier de ses maladies, il désire.

- L’angoisse la plus grande concerne la connaissance de l’homme tué lors de cette mission, poursuivit Mace. Ce pouvoir qui s’est révélé comme protection dépasse de loin tout ce que je pouvais imaginer, si Anakin est bien le responsable indirect de celui-ci. Obi-Wan, êtes vous sûr concernant l’ignorance de cet homme ?

Mon Maître Jedi se sentit peiné de ne pas pouvoir établir une supposition, vis-à-vis de ce nouveau pouvoir, que l’Ancien en serait le coupable. Il lui était impossible de le traiter.
Obi-Wan s’excusa du regard devant ses mentors, répondant sombrement :

- Oui…j’aurais apprécié vous répondre le contraire. Notre dernière conservation remonte à peu de temps après la mort de Jason, où il était accablé d’une nouvelle vision. Je n’ai jamais eus vent d’une telle rencontre, et je doute que j’en aurais été informé si cela avait été le cas. Ce qu’Anakin subit lui est douloureux, préférant se confier à d’autres pour m’épargner des souffrances morales que je pourrais, sans doute, ne jamais guérir.

- Cette rencontre, à Edward, liée, elle serait ? Voulut conclure Yoda, troublé.

- La Sénatrice Admidala proche d’Anakin avait pressentit sa disparation avec celle de son grand-frère. Ce pressentiment s’est révélé juste, Edward a été enlevé par une secte satanique. A son retour, d’après mes informations, il est resté silencieux sur ce sujet. Des rumeurs ont néanmoins circulés sur sa personne : Edward aurait assassiné des personnes du trafic afin de sauver Anakin…

- Vous pensez qu’Anakin serait devenu la cible des sataniques ? S’inquiéta Mace dans son interrogation, ses yeux s’étant attrait sur Obi-Wan dans une lueur d’angoisse, suivit par Yoda.

Obi-Wan se dispensa de concéder à l’affirmatif dans la parole, il approuva d’un geste timide symbole de l’inquiétude d’avoir sans doute raison. Il eut un échange de regard qui mit fin au débat. Cette discussion n’était que l’amorce de plusieurs, dans lesquelles ma « victoire » était acclamé, traitant avec soin les débats autour de mon état de santé, répondant aux curiosités des Sénateurs. Il omit volontairement la révélation concernant Grievous, qui, officiellement, s’était révélé être une copie.

Padmé était emprise à la panique tout autant qu’Obi-Wan, mais elle se devait d’éradiquer en public son trouble envers ma personne. Elle avait conscience de la difficulté à me faire parler sur des « détails » pouvant apparaître anodin, dissimulant en réalité des péripéties au symbolisme fort. Comment pouvait elle passer outre l’habitude des sataniques des représailles dès que l’une de leurs sectes était attaqué ? N’était-ce pas cela qui avait rendu impossible toute destruction de l’extérieur, pour cause que ceci entraînerait le revers de centaines de sectes ? Où j’avais pu rencontrer cet individu ? Dans quelles circonstances exactement, se demanda-t’elle, ayant conscience de l’étiquette « proie facile » collé à mon front. Ce « détail » avait contrebalancé les poids sur la balance, où la victoire pour les Sénateurs se révélaient être un simple combat gagné de leur côté. Elle pouvait s’alarmer et faire éclater le traumatisme indirect de la situation, mais ceci reviendrait à dire que je m’étais mit les sataniques à dos !

Le Chancelier Palpatine avait eut la visite d’Obi-Wan, qui après avoir déclaré la nouvelle à son cercle politique avait cherché du réconfort auprès du second Xana. Celui-ci demeurait le symbole perpétuel d’un « miracle vivant », celui d’un ennemi manipulé qui avait prit parti dans le camp inverse. Obi-Wan, après forces d’hésitations, avait finalement donné sa confiance en ce deuxième supercalculateur qui avait viré dans un chemin différent de son prédécesseur. Son attachement sincère à mon égard permettait un contact facile et fiable envers mes autres proches, plus ou moins rancuniers. Cet élément avait permit une réintégration assez immédiate lors de la trahison de son supérieur. Un sourire s’était effigié sur le visage du second Xana, Drago Malefoy l’un des fils de ses suppôts qui l’avait rejoint par le passé étant avec lui. A l’instar de son père, Drago s’était refusé à se laisser duper, le faisant entendre d’une façon ou d’une autre. Il s’était entreprit de rechercher les causes de mes souffrances et de me connaître dès l’instant où il appréhenda mes douleurs.

- Anakin va bien ? Demanda aussitôt Drago en voyant le second Xana.

- Il n’a pas vraiment la forme, avoua en soupirant l’ancien ennemi.

Drago se mordit la lèvre, s’en désolant intérieurement, lâchant :

- Peut-être que les visions d’Anakin permettront de savoir qui va déclencher la fin du monde.

La tonalité triste de l’adolescent faisait percevoir son trouble lié par rapport à ce fait. Beaucoup avaient essayés : Naato, Nersa, Naat, les démons des « Livres aux Vœux » suivit plus récemment par Daloké, un puissant chef satanique paternel de Jake Gray. Plus aucune désillusion ne s’était faite, ce « but » se retrouvait transmit. Drago et le second Xana s’étaient portés informés de mes prémonitions. Le poids d’un Liseur de Rêves se résumait rien qu’à cette énonciation, posséder le don de savoir les évènements futurs et d’avoir une possibilité plus ou moins forte de les éviter. Un pouvoir dévorant de l’intérieur celui le possédant, le condamnant au remord si la tragédie se produisait…le second Xana se liquéfia soudainement. Drago s’en étonna, surprit de savoir son patron aucunement informé des dernières nouvelles.

- Anakin sait ? Questionna de façon rhétorique l’ennemi dans une tonalité étouffée.

Padmé flamboyait d’enthousiasme à l’idée de me retrouver, son air paraissant dénue devant les réactions d’autrui sur notre situation. Installé dans le salon, je ne voulais plus faire attention à ma migraine, me contentant de m’exprimer dans le dessin. A mon réveil, j’avais eus une amère sensation de vide et de mal être persistant. Je connaissais cette impression et son poids de symbolisme, préférant néanmoins la reléguer au traumatisme du pseudo-meurtre…je ne voulais pas rêver de ça après avoir eut une vision angélique pendant ma sieste. Un monde où les forêts gouvernaient, où la paix résidait, où espèce et créatures féériques étaient alliés…L’Ancien ne s’était guère montré, apparemment respectueux de mon moral.

Padmé ne se fit pas prier, s’avançant vers moi, m’observant dans des yeux rayonnants qui semblaient lui donner suffisamment de forces pour ne plus jamais craindre de me perdre. Un regard qui exprimait dans une supplique intérieure que je ne devais appartenir qu’à elle, que j’étais l’homme de sa vie pour une éternité méconnue, que nous nous enlacerions dans l’évolution des époques…Ses mots furent comme une libération d’oppression interne :

- Quelqu’un est venu te rendre visite ?

Ceci arrivait souvent dans mes « maux du pays » : passer de ce monde dans lequel j’en visitais les contours sans vraiment comment ça allait se finir à mon époque futurisme où j’étais l’un des soldats faisant gouverner la paix me faisait très régulièrement perdre mes repères.

- Personne.

La curiosité de Padmé se pointa vers mon métier intermédiaire d’artiste. La peinture faisant office de coloriage se terminant au rythme de mes capacités manuelles. Le dessin représentait un ange aux cheveux or ayant de longs cheveux lui allant jusqu’au bas des jambes, vêtue d’une magnifique robe blanches ayant des fantaisies celte au niveau des manches. Un pendentif sous l’effigie d’une licorne dorée au galop paraissant dans les airs traînait sur son cou. Autour, la forêt, avec en arrière-plan le soleil et des petites montagnes qui laissaient paraître la destination de la jeune fille. Des fées faisant référence aux éléments des Piliers, se retrouvant sur leurs cheveux et leurs habits se trouvaient autour de l’elfe : rouge, bleu, vert, transparent, jaune, gris, noir. Une licorne se trouvait contre un arbre entourée d’oiseaux et de lapins, un loup se devinait dans la verdure, un aigle était posé confortablement sur une branche d’arbre, un dragon se découvrait dans le ciel.

- Rêve de ma sieste, informai-je doucement en souriant doucement.

Rêver était mon moyen d’évasion tout en étant en parallèle ma prison : cauchemars, prémonitions, songes angéliques, communication interpersonnelle, souvenirs…enchaîné à cet univers du subconscient, je voulais croire à une fuite du monde atroce dans ce monde incontrôlable. Le retranscrire sur papier lui donnait un sens concret, ne déniant guère que bon nombre n’avaient aucun sens ou exprimait des fantasmes perdues….excepté mes visions.

Un Liseur de Rêves est voué à rêver : soit à y consacrer son existence, soit à y souffrir.Toutes les atrocités devaient être encaissées, s’enfuir ici revenait à perdre la vue, la parole, le fait de bouger…Hinoto était dans ce cas, Kakyo de même, des exemples concrets du périple de notre condition. Mon esprit repensa soudainement à ma dernière vision, ayant eut le bon timing de terminer de signer le nouveau dessin dans ma collection.

- Que disent les Sénateurs ? Questionnai-je d’un ton plus grave.

- Ils admirent ton…exploit, qualifia Padmé dans un terme non approprié qui semblait lui déchirer la gorge d’un ton lasse, mon regard se baignant dans le sien. Comment peuvent-ils sourire devant cette prétendue victoire tandis que les Sataniques ont toujours le plein pouvoir ? Se questionna t’elle à elle-même, demeurant sans voix aux différentes réactions qu’elles avaient apparemment reçues.

- L’ignorance…peut-être.

Une main douce se posa sur mon front, craignant la possibilité d’un malaise à l’instant. Sa voix se fit davantage frêle comme si elle avait été secouée dans tous les sens, avouant sur un ton désespéré d’incompréhension :

- Malgré leur méconnaissance du fond des choses à ton sujet, comment peuvent-ils rester indifférents à ton fardeau ? Certains avaient connaissance de la comédie de Clow à ton égard, ils ont laissés faire…comment peuvent-ils…

Comment peuvent-ils être aussi indifférents ? Ma pensée termina sa phrase à la place, la sentant frémir sous une angoisse inattendue. Clow…Clow…ce prénom parut fissurer une partie de moi-même, me faisant resurgir de malheureux souvenirs enfouis.

- Mace…commençai-je en peinant sur les mots. Seuls Mace et Yoda savaient.

- Si seulement…

Si seulement ? Ce terme suffit à fissurer tous mes espoirs, laissant transparaître un poids intérieur invisible dans mon cœur, qui s’emballait de manière douloureuse.

- Si seulement cela avait été le cas, poursuivit comme si elle se délabrait petit à petit Padmé. Clow…m’a…manipulée tout autant que toi…Je n’ai pas été en mesure d’être à la hauteur sur ce point, et milles pardons ne suffiraient pas à effacer mes remords pour l’avoir laissé t’approcher un seul instant…j’ai su bien tard que quelques Sénateurs avaient été corrompus par la vérité…au lieu de t’aider…ils t’ont laissés combattre contre Naat…

Je me retenu de m’énerver. Le feu ardeur de mon intérieur avait explosé dans mon corps, me faisant froncer les sourcils dans un sentiment haineux. Ma température corporelle avait augmentée, j’avais l’envie fracassante de brûler quelque chose de fort pour me calmer, m’apaiser mais je ne pouvais tout simplement pas. Faisant pression sur ma haine, je commençai un self-control d’omission à l’énonciation du prénom de mon paternel.

- Ils savaient aussi la vérité sur Naat ?

- Complot interne, m’avoua alors Padmé. Sûrement conseillé par Clow Read lui-même, Nersa ayant dû faire pression pour arriver à leurs fins.

Deux noms…ceux de mes parents, c’était d’un tel paradoxe. J’avais choisi la décision douloureuse du pardon sur long terme, aspirant à une espérance de reconstruction interne, malgré toutes les horreurs dont j’avais ouïe de mon beau-frère. Néanmoins, il s’était résumé tout autant que moi à être pion sur un échiquier, à suivre aveuglement la démarche du roi pour mener à un échec et mat…qui s’était révélé interne. L’intelligence de mon père battait sans peine celle du second Xana : cette ordure avait connaissance des sujets qui m’enfermeraient dans leur piège, et avait conscience de la faiblesse de mes sentiments. La famille parfaite était devenue une utopie depuis longtemps. Prenant sur moi, je remarquai doucement :

- A l’époque, Naat était lâche.

Il l’avait été dès la première fois de notre rencontre, dès que l’affaire semblait lui échapper ou qu’il s’était retrouvé face à la difficulté, il avait fuit. Il reportait la tentative de meurtre à plus tard, ayant prit soin naturellement avant de m’entraîner dans le fossé du traumatise. Toutefois, ma remarque ne faisait pas barrage aux dires de ma femme. C’était un complot interne.
Combien de personnes soudoyées pour rester dans le silence ? J’aurais pu…oui, j’aurais pu en informer précisément le Conseil Jedi, mais ceci reviendrait à me jeter sentence moi-même…

- Tu aurais pu te faire tuer…murmura ma femme avec une tonalité brisée et désespérée de la réalité des faits. Si personne à part toi vous avait prévenu…beaucoup de Sénateurs savaient, mais ont déclinés avec force mes insistances indirectes pour t’aider. Le bénéfice monétaire qu’il en tirait était trop lourd, et si on ajoutait le profit par le commerce de ton père…c’est absurde d’accepter un tel contrat alors qu’ils se proclament avoir toute confiance en toi…

Pour apaiser mes nerfs agités par mes flammes internes, mes lèvres s’apprêtèrent à se lever pour déclarer une petite phrase simple « le bonheur de la survie s’est fait à ce prix là », néanmoins, je me résignai au silence. Padmé qui était bien placée pour parlementer en tête à tête avec eux m’avait avoué avoir essayé de combler le poids de cette révélation inattendue mais prévisible. Je préférai éviter que la rancune que j’avais contre Clow se retourne contre elle. Padmé comprit à mon regard la condition malsaine de mon humeur, recherchant un sujet débat dans ce qu’elle avait commencé comme conversation :

- Je ne pourrais pas tenir éternellement ce masque. L’impassibilité de Mace devant tes problèmes m’est déjà insupportable, si les Sénateurs se contentent des exploits en ne regardant plus le côté sentimental, ceci va me paraître vite invivable.

Un fin sourire me parvint au visage, c’était ainsi, le régime moitié démon moitié Jedi gouvernant ce pays interdisait bon nombre de choses. Yoda serait il prêt à pleurer pour la perte de ses êtres chers ? Non, il se résignerait à les abandonner pour ne pas en subir la douleur morale. Mace serait il prêt à tuer l’un de ses meilleurs compatriotes s’il venait à tourner dans le Côté Obscur ? Une de mes tristes expériences vous le confirmait sans peine. Je respectais Mace dans son aspect hiérarchique, dire que je l’appréciais autant qu’Obi-Wan me le faisait percevoir extérieurement aurait été poussé. Mace n’avait aucune confiance enracinée en moi, ce qui me rendait clairement « pion » et « bon soldat » de leurs missions. J’avais toujours apprit à peser mes mots pour m’éviter de me retrouver en très mauvaise posture. Vu que nous étions sur deux bords identiques, l’un Jedi, l’autre l’organisation dont j’étais l’un des sous-chefs, la bonne entente devait se faire sur le double front. Si Mace savait…

- Individualisme, prononçai-je simplement sur une tonalité à moitié moqueuse, principe qui régit le monde des démons, et qui, oh, entraînerait tout Jedi dans le Côté Obscur.

Je disais cela en plaisantant, mais intérieurement, j’en pensais autre. J’avais frôlé plusieurs fois ces instants où mes instincts démoniaques réclamaient le sang d’autrui, un égoïsme violent qui irait faire trembler le dernier Jedi devant ma cruauté. Néanmoins, les autres primaient à ma personne. J’étais fou de jouer avec le feu de craindre l’instant où Padmé mourrait…ma nature elle-même n’en demeurait pas moins contradictoire. Être Chevalier Jedi de l’un, et le Pilier du Feu et de la Terre de l’autre n’allait guère en égalité. La colère et la haine étaient les éléments premiers qui menaient au Côté Obscur avec l’attachement, cela voudrait-il dire que j’avais gardé tout mon esprit depuis tout ce temps où mes sautes d’humeurs haineuses rythmaient ma vie ? La réponse résidait dans la Force, qui, aussi puissante énergie soit-elle, rendait l’opposition confortable.

Cette haine qui me dévorait cœur et âme, cette douleur persistante dans ma poitrine qui me faisait lentement suffoquer arrivait à s’apaiser, s’annuler pour ne devenir qu’un état second. Néanmoins, ceci n’en restait pas moins une manière précaire de me faire tenir la route. J’avais et j’ai ce défaut irrécupérable d’oublier, trop éloigné de mon époque, d’être un Jedi, devant agir et réagir comme un démon ! Bien que sincèrement, je restais le simple humain avec des pouvoirs magiques, entièrement perdu par la situation pour les trois quart des cas.

- Individualisme et cruauté, les principes mères…rajouta Padmé fort bien attristée.

Padmé….était une ange ; éthiquement, mon couple était un affront pour l’espèce démoniaque, passible de la peine capitale. Par définition, un démon vivait dans l’accumulation de sang, et un ange, dans l’accumulation de bontés réalités. Que diraient les démons retranchés dans leurs principes s’il nous voyait, un Jedi démon agissant comme un humain avec leur pire ennemie qui aimait éperdument son adversaire naturel ?

Individualisme s’accordait avec cruauté : la loi du plus fort, la loi du plus béni par son peuple. Le sang était un paramètre de différenciation : accéder au pouvoir le plus grand était davantage accessible si les géniteurs provenaient de la haute classe démoniaque, comme mes beaux-frères. Les démons ne comprenaient qu’avec de la terreur. Ils étaient incapables de prendre des décisions sans marre de sang, de s’amuser sans faire souffrir, laissant tout ce côté « dégradant » aux anges qui réprimaient du respect d’autrui.

Digérer ma haine devenait de plus en plus insupportable…je désirais tellement casser quelque chose, pouvoir me défouler sur quelque chose, sur quelqu’un, que cette démangeaison passe. Ma femme s’en rendit rapidement compte à mon regard les perturbations de mon self-control. Elle avait prit l’habitude. Elle m’aimait en ayant prit connaissance de mes très nombreux défauts, mes qualités passant au dessus, me pardonnant donc par extension des conséquences de mes sautes d’humeurs parfois très violente. J’ajoutai sur le même ton moqueur :

- La nouvelle mode, c’est de vouloir déclencher la fin du monde dans une prison qui ne cesse de se resserrer. Et l’unique désir du peuple, c’est de gonfler visiblement son argent, au lieu de vouloir réclamer leur liberté.

Un ton d’expérience, auquel Padmé soupira à nouveau, dans un air de sédation de cette réalité qu’elle refusait entièrement. Sa désolation se percevait au fur et à mesure dans son expression. Quand elle se remit à parler, l’être de ma vie dévoila admit calmement :

- La perte des Piliers les laissent indifférent, ils ne réagissent pas…excepté les traîtres ayant rejoint les rebelles, peu leur importait la mort de Jason. A ta mort lors de ta septicémie, ils ont tous fermés les yeux…leur nature ont éclatés lors de ton arrêt cardiaque peu après avoir résisté à la noyade te visant…

Il était impossible de démentir. C’était un sort qui m’était destiné : avoir une vie d’enfer pour mourir dans l’indifférence et dans l’oubli le plus total. J’avais rapidement, tout en étant une « autre » personne, passer au dessus de l’existence de l’Ancien, relégué au stade de souvenirs pour de nombreuses personnes. La destinée de mon prédécesseur aurait pu être différente, tellement plus intense, néanmoins, les mémoires ne garderont que son prénom dans les livres d’histoires. A la place, il y avait ma présence, voué à faire ressortir l’honneur de ce disparu…
Une bien lourde tâche pour mes épaules sans en être préparé, un sentiment de désolation pour mon prédécesseur qui méritait ma place et non l’inverse ! Je lui volais son existence…

Un long soupir sortit de ma bouche, la haine qui s’était enracinée et avait jaillit s’était finalement apaisé au songe de l’esprit qui était attaché à mon corps, à cette partie de moi que je ne pourrais jamais fuir, à ce passé que je ne pourrais jamais oublier. Je donnais raison à la cause de mon malheur en partant dans l’optique de ne pas mériter de vivre.

Comment cela avait commencé déjà par rapport aux derniers dires de Padmé ? Au premier abord, c’était une aventure modeste, commençant mal. J’étais poursuivie par Samara, la sœur damnée d’Alice, la fille adoptive déchue de mon fils. Elle voulait à tout prix m’arracher la vie. Je m’étais retrouvé, comble de malchance, dans un drôle de terrain de basket qui n’avait aucune raison d’être là. A ma reconnaissance rapide, deux camps se formèrent : les pour et les contre, naturellement ! J’avais eus l’immense honneur d’être prit pour cible par mon propre pouvoir avec des boules de feu, auquel cas ma protection naturelle n’avait aucun effet. Celle fabriquée ne tenu pas longtemps, et je senti me noyer. A mon réveil, chevilles bloquées, désormais dans une station de ski, ce qui, n’avait, encore moins de rapport avec l’endroit précédent. L’explication logique de m’être retrouvé là, j’avais évité de la chercher, je n’avais aucunement tout mon temps. Une fois ces saletés de chaînes enlevées, une douleur de nulle part me fit tordre le ventre, entraînant accessoirement une magnifique migraine. C’était la récompense de ma liberté visiblement, car malgré mes forcings, je m’épuisai. J’arrivai finalement, je ne sais comment, à un endroit où se trouvaient des images de manga placardé, la porte de sortie. Seulement, cet instant fut de courte durée : mes jambes fléchirent et je m’écroulai dans l’inconscience. Palpatine qui traînait par là eut l’immense bonté de me recueillir, accompagnée par Padmé à ma reprise de conscience. Samara était là, me regardant avec le sourire, dans un geste de me narguer dans une expression humaine. Ainsi, j’appris que la dame sanglante n’avait pas une fille, mais deux !

Padmé su bien vite à mon silence qu’elle ne saurait pas maintenant les raisons de mon trouble, m’embrassant tendrement avant de se retirer, adhérant à mon besoin de solitude. Après m’être pleinement investit et avoir savouré la tendresse des lèvres de ma bien aimée, je me relevai, rajoutant le dessin sur le mur dédié. Juste en dessus, se trouvait une armoire où était disposé une collection de pendentifs ainsi que quelques vêtements : deux tenues marines, grande robe de deuil, deux longues capes noires avec habits similaires. Nostalgiquement, je ne pu passer devant ce mur sans regarder les dessins fait quelques mois auparavant.

- Se souvenir est un fardeau, déclara une douce tonalité froide.

Une modeste tunique blanche déchiré de partout, des yeux couleur ténèbres paraissant dévêtus d’émotion, un visage enfantin ayant des longs cheveux cendres lui descendant jusqu’en bas du dos ; assisse sur mon lit dans un petit sourire en coin…

- Samara…

Devenu son père adoptif par sa propre décision personnelle, j’avais encore des difficultés à m’habituer à ses apparitions surprises. Je demandai calmement, allant droit au but :

- Faire un pacte avec toi et ta mère était vraiment une bonne chose ?

L’unique solution d’arrangement dans ce contexte de relations avec des damnés avait été cela : un pacte. Une négociation écrite et oralisée, qui ne bougerait jamais, qui serait impossible à trahir. Malgré la paix désormais avec ses évènements, je n’avais pas encore appréhendé toutes les raisons nous ayant poussé à aller aussi loin, aussi bas.

- Notre promesse entre nous n’a aucune importance pour moi. Tu as désiré sauver ma sœur et je t’apprécie.

- Pourtant avec Luke…

- Luke, c’est différent, trancha immédiatement la damnée. Il en savait trop.

- Qu’est-ce qui a été le frein qui t’a arrêté dans ton désir de me tuer?

- Tu m’as fait comprendre mes erreurs, avoua Samara dans un très long soupir après un instant de silence.

- Tes fautes ?

- Tu es le mieux placé pour nous comprendre, déclara l’esprit avec certitude. Ton comportement protecteur est, lui aussi, honorable : tu as protégé ton grand-frère menacé par Alice, et tu t’es éprit de ma sœur. J’étais venue dans l’unique but de terminer le travail, néanmoins, finalement, j’ai été incapable de le faire, par compassion. Sentiment abject que j’ai tenté de faire passer aux autres, mais dont personne ne voulait m’écouter, personne ne voulait me comprendre, personne ne voulait de moi. La vidéo qui me sert de tremplin possède le message que je tiens à faire diffuser. J’ai donc arrêté de tuer, de rejeter la faute sur des innocents.

- Un autre chemin était ouvert…

- J’appartiens à un maître, Anakin, coupa immédiatement l’esprit.

- A un maître ? Pourtant, Satan, « le vrai » Satan, c’est ta sœur ?

- C’est un titre, contesta Samara. Notre maître est encore caché, mais à son éveil, l’univers tremblera. Et chacun des Piliers sera menacé, puisqu’il doit vous tuer pour atteindre son objectif.

Les dires de Samara étaient fortement clairs sur ce qui nous attendait : un nouvel ennemi qui nous prendrait pour cible, dans l’objectif « mode » de ces derniers millénaires. Je déglutis.

- Ainsi, sa victoire sera complète, termina la damnée en s’évaporant au même instant où la porte s’ouvrit, faisant paraître l’expression inquiète de Padmé.

- Anakin, questionna t’elle avec interrogation, quelque chose est arrivée ?

- Strictement rien, assurai-je avec tac, la regardant dans un large sourire, me rendant celui-ci dans un regard amoureux.

La nuit venu finalement compléter cette journée forte en émotions et en péripéties. Sur le balcon, devant l’immensité de la ville de Coscurant, Padmé, avec soin, se brossait ses tornades de cheveux, vêtue de sa robe de chambre bleue claire, savourant le spectacle qu’accordait la modernité. Le regardant dans un large sourire heureux, ayant laissé de côté mes pensées traumatisantes, je la scrutai en ayant croisé les bras. La concentration de lumière nocturne permettait de me remettre dans l’ère de mon chez moi, espérant vainement de pouvoir resté attacher ici.

- Tu es…tellement belle, assurai-je sur une tonalité mélodieuse et sensuelle.

- Je suis belle parce que je suis amoureuse ~ Me sourit Padmé en me regardant droit dans les yeux.

- Non, contestai-je dans un grand sourire suivit d’un petit rire. Non, tu es belle parce que moi je suis amoureux ~

- Quoi ? C’est l’amour qu’il t’aveugle ? Plaisanta Padmé sur une tonalité plus sérieuse.

- Non, fut ma réponse après un nouveau petit rire sur une tonalité plus ferme. Je ne l’entendais pas comme ça.

- N’empêche que c’est quand même un petit peu vrai, rit gaiement Padmé.


Rejoignant ma dulcinée sur le balcon, je l’embrassai éperdument, certains que personne ne pourraient nous voir. Un long et pétillant baiser, calmant les ardeurs de la cruauté du monde extérieur, pour quelques minutes seulement. Plongeant mon regard vers la distance qui nous séparait d’un sol impossible à voir, posant mes bras près du bord du balcon dans un air nostalgique, je me remémorai :

- Moro m’avait dit une fois, qu’il suffirait que je saute pour toutes mes souffrances s’oublient. Les hurlements de la Forêt Sacrée s’entendaient sans cesse depuis que San était morte…le fléau…auquel je dois ma survie à Frodon.

- C’est loin derrière toi, maintenant, sourit elle en passant sa main sur mon dos, continuant de se brosser de l’autre.

- Les souvenirs restent…soupirai-je de culpabilité.

Tôt ou tard, il aurait fallu entrer dans le sujet, dans ce sujet. Obi-Wan…je ne l’informerais sans doute pas, mais Padmé, elle, avait besoin de savoir. J’aurais aise de pouvoir continuer de vivre dans notre précédent bonheur, avec Edward, une famille entière sans avoir à se soucier des autres et des responsabilités de notre espèce. Edy n’était seulement plus là, laissant un vide inqualifiable dans la demeure, c’était comme si toute notre habitation avait perdu une partie de lui-même, s’était effondré et était irrécupérable. Des années des chaos s’étaient accumulées, en bonne partie par ma faute : l’âge noir de la galaxie, premier second déclenché par Naat, second fléau par Nersa, troisième fléau par Naat et troisième guerre mondiale ! Ceci resteraient un fardeau irréversible dans mon cœur, d’avoir vu autant de désespoir, autant de morts, autant de détermination pour de tels bains de sang…conséquences d’avoir été faible…

- Concernant ce matin…

C’était inévitable, cette discussion ne pourrait pas être reportée indéfiniment. Je l’avais laissé dans l’ignorance après l’avoir revue à deux reprises hors de celle-ci. C’était par conséquent la troisième fois que j’avais désiré rebrousser chemin et considérer que le temps pour le dire n’était pas ici. Ce qui n’était plus le cas, la voix de Padmé s’étant littéralement brisée.

- Padmé, implorai-je dans une tonalité qui désirait encore retarder l’échéance.

- Arrête de t’emmurer, Anakin, me supplia ma femme immédiatement. J’ai conscience de ta souffrance, mais la mort d’Edward ne doit pas te…

- Ce n’est pas uniquement ça, coupai-je avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase.

- Quelle raison, Any ? Cilla Padmé, perturbée.

- L’homme…que vous avez…vu…dévoilai-je après un ultime effort, un silence apparaissant entre nous, m’obligeant à poursuivre. Il a désiré me tuer par deux fois…

S’en suivit le récit après avoir résumé la rencontre : j’avais été le premier à remarquer l’absence de mon grand-frère, ce qui était anormal. Je me retrouvai par la suite placardé dans l’univers où je pourrais le retrouver, prit en charge indirectement par de la compagnie dans le cercle familial de ma protégée, où, quand nous allâmes au restaurant, trois personnes de « notre » groupe décédèrent dans des conditions horribles. Incognito pour le moment parmi mes compagnons, une étrange femme stressée m’alarma, pressée de revenir dans ses appartements. Suivant mon pressentiment, je quittai mes compagnons, m’obligeant à ouvrir la porte en connaissance de cause, portant une oreille attentive aux lamentations de la jeune femme, notant avec mes pouvoirs la présence d’Edward. J’appréhendai rapidement que cette femme s’était vu conviée la lourde tâche de le maintenir en laisse, hurlant de se taire avant de lever le regard vers moi à l’instant où Edy lâcha son « papa » reconnaissable. Le comportement de celle que je voulais apaiser changea brusquement, s’avançant vers moi, mes compagnons m’ayant finalement suivit leur ordonnant de rester loin de cela. Après un règlement oblige de morts vivants m’obligeant à bouger, mon retour dans l’appartement est symbole de deux mauvaises nouvelles : la satanique était morte, Edward avait encore disparut. Forçant sur mes pouvoirs de lire l’avenir, je parvenu à trouver l’emplacement de la secte, retrouvant tous les sataniques assassinés, Edward planqué dans les toilettes, cinq morceaux avec des prénoms sous-entendant l’utilisation du Death Note, m’assurant qu’il avait agit pour moi…Padmé écouta sans m’interrompre, son expression se défigurant sous la terreur, sa brosse se risquant de tomber tellement qu’en fut perturbé.

- Tourne la page sur ces moments, insista t’elle en s’avançant vers moi avec légèreté, me regardant droit dans les yeux.

- Comment je pourrais après ce qu’il vient de me faire subir ?

Padmé eut un air interrogatif, comprenant qu’ « il » représentait ce mystérieux individu.
Je conclu avec fermeté, angoissé d’avoir juste :

- C’était un satanique…

- Une déduction comme avec Starlac ?

- Différent. Cet homme ne m’a pas été « envoyé » au hasard, encore moins d’avoir reçu l’ordre de me descendre. Je ne vois qu’une personne : celui qui a reprit le flambeau pour anéantir le monde.

- Anakin…

- La mort de Jason n’est pas un hasard : la rébellion est dévêtue de son chef.

- Jake était pourtant la cible…

- Jason est mort, c’est un fait. Et peu de temps après, c’était moi. Pour une coïncidence des situations, c’est louche.

- Anakin…

- La plupart de nos ennemis ignorait l’existence d’Alice…

- Qu’est-ce qu’il te fait le plus mal, Any ? La perte d’Edward, avoir tué…, cette vision ?

- Les trois…Edy me manque…avouai-je sur une tonalité plus triste. Et je préfère me retirer de la tête d’avoir pu tuer indirectement, tout aussi crapule il a été…sincèrement, je ne me sens entièrement dépassé par ces visions…j’ignore comment les éviter…

- Vide-toi, retire-les de ton esprit.

- Ils ne sortent pas…et avec mes cauchemars…

- Ils ont recommencés ?

- Oui…les mêmes souvenirs…

Un très long câlin s’en suivit, une coupure effective de la conversation qui avait déjà révélé énormément, Padmé savait toute la difficulté de me faire parler de telles choses. Tout ce qu’elle voulait désormais, c’était de me savoir loin de tout ça, loin de tout ce que ma nature m’affligeait, loin des tourments d’un passé gravée comme de la roche. Elle avait bien vu le dépassement que j’éprouvais face à la situation, elle s’était mit en tête une situation moins grave que les faits véritables…Mon impuissance l’a blessait, témoin d’une douleur qu’elle pouvait appréhender, mais difficilement retirer à la force de sa volonté. Edward reviendrait…

Le soleil était en gros plan devant mes yeux, se ternissant rapidement dans une obscurité totale. Spectateur, je ne pouvais rien faire à part voir…appréhendant seulement où j’étais.Le ciel étoilé changea de couleur, s’enfonçant dans un rouge persistant. La terre se mit à grogner, de toute part, sans arrêt, un tremblement de terre incessant. Enfin…des cloches, des sons qui se répétaient sur un intervalle régulier : trois horloges mises sur minuit, dans la sonorité était cordonnée. Une meute de loups combattait des Chiens des Enfers, je voyais mes beaux-frères Jake Gray et Jason Teague utiliser leurs pouvoirs face à une armée des ténèbres. Encore et toujours ses cloches, ce bruit qui devenait insupportable. Une voix inconnue parla, dans un langage que je ne pu comprendre. Les images changèrent, l’au-dessous se modifia montrant la finalité : le peuple inquiet, des enfants mourant en nombre, des larmes de femmes battues, des regroupements de sectes, plein d’armes associés à des bruits de gâchette en boucle, des scènes de guerres s’enfonçant dans la gravité…les loups périssaient, Jason résistait avec peine en se vidant de son sang, Jake tentant d’arranger la situation, repoussant l’ennemi avec des phénix…mais l’armée de l’ombre gagnait petit à petit ce terrain. Une terre neutre…obscure, que la voix posséda d’un coup :

- Les sceaux seront brisés.

Sans avoir à le demander extérieurement, terrorisé, j’avais ma réponse à la définition de ces « sceaux » : les Piliers ; nous. Un cercle était là, nos huit morts disposés en ovales, nos différents sangs se mélangeant. La perte de l’équilibre…

Un gros plan sur mon corps : l’agonie des dragons s’entendaient, des mères porteuses mourraient, des hurlements de bébés qui décédaient la seconde d’après, la perte de toutes les personnes âgées prit d’arrêt cardiaque, un tremblement immense de terre, la perte de l’imaginaire, le déchaînement des esprits, des maisons hantées devenant symbole de meurtres des occupants, le réveil des âmes damnées tuant quiconque sur leur passage, la froideur de l’univers tandis que les sataniques gouvernaient en maître…

Un gros plan sur Luke : la perte définitive de l’eau entraînant avec elle la guerre pour tout, l’assassinat en nombre des dauphins.

Un gros plan sur Frodon : l’air devenant irrespirable tandis que le peuple des aigles s’éteignait, les récoltes détruites à néant.

Un gros plan sur Sam Winchester : les arbres ne libéraient que des toxines tandis que la faune et la flore se fanait, les licornes s’évaporant dans un adieu d’oubli sans retour

Un gros plan sur Dean Winchester : la mort des tigres associée à la fin de l’innocence et de la justice

Un gros plan sur Edward Elric : la destruction définitive des griffons tandis que les enfants qui avaient échappés de peu à la mort à la naissance terminaient comme objets sexuels des démons, parfois même tué et mangé, aucun avenir n’était offert aux derniers venus…

Pour terminer, un gros plan sur les corps de mes deux beaux-frères, se tenant la main, décédés dans leur interdit amoureux. Des remémorations de la scène de combats pour finir sur leurs corps…l’espace autour de moi devenant vide…la Terre était neutre d’humanité, ravagé…Les restes ensuite de la guerre se percevaient : des milliers de cadavres de loups, des restes de phénix tandis que le soleil se fissurait, se détruisait entièrement…La voix, elle, était toujours là…la douleur pénétrant mon corps, hurlant, désespérant…Des larmes sortirent malgré moi, mon désespoir s’intériorisa…

- Ainsi se termina l’humanité, ainsi mourra l’équilibre, décréta farouchement cette voix sombre. Je vais te tuer. Tu ne peux rien contre ça, rien pour tes amis, rien pour tes beaux-frères, rien pour l’humanité.

Un ovale transparent en forme de Terre m’avait entouré, une protection infaillible, confirmant que j’étais les Rêves…ma détresse augmenta, la souffrance de mon corps me fit hurler à nouveau. Soudainement, des morceaux de tissus apparurent dans le vide. Une forme vague me dominait, comme une ombre, une silhouette sans forme précise…elle était heureuse de me voir, malgré son apparence décousue, la sensation de me scruter montrait du plaisir.

Le tissu changea de forme, devenant des fils fins se jetant sur moi. Ils m’emprisonnèrent les mains avant de s’entourer autour de ma gorge, me laissant suffoquer dans l’impuissance. Je voulais me défaire, mais impossible…La forme souriait. Les douze coups se terminèrent. A nouveau, des fils naquirent, se jetant et transperçant mon cœur, dans la symbiose d’un hurlement de négation de désespoir simple, un simple « non ». Le visage de l’homme de la vieille me revient brusquement en plein écran.

A cet instant, un long sursaut termina ce « cauchemar » réel, trempé par la sueur et accablé par une incompréhension encore plus grande. Un réflexe débile fut de regarder autour de moi : notre chambre…C’était un rêve…c’était un rêve….cette voix, ses horloges, je n’arrivais pas à les oublier de ma tête, ce tapage musical infernal qui avait servit d’opéra de la fin tandis que cette tonalité glaciale se croyait suffisamment puissante pour s’accaparer l’univers sur un plateau. Je tentai de fermer les yeux pour espérer me rendormir tandis que je reprenais doucement ma respiration, néanmoins, je ne revis en boucle ses scènes affreuses. J’oubliais le sommeil pour cette nuit. Sortant du lit, j’allai automatiquement dans le salon après m’être recouvert le torse, ma destination s’allumant automatiquement, faisant percevoir l’obscurité de la ville. A ce moment, un détail m’angoissa : mes poignets avaient gardés les traces de ce qui m’était arrivé dans mon rêve…c’était impossible ! Cette forme avait agit physiquement sur moi…comment ? La rougeur des marques étaient clairement marqués, similaires à un fil serré trop fort…je me paralysai un instant, prit d’un vertige, l’homme d’hier me revenant en tête…

- Jason…

Mon beau-frère n’était plus…je devais me faire à cet idée…avoir vu son corps mort et les conséquences que cela engendrait me noua le ventre au point de m’en étouffer…
Je passai une main sur mon front, fermant les yeux dans un geste de détente…Oublier…Impossible, les images me revenaient avec une force inouïe.

Des bruits de pas m’alarmèrent à peine en entendu-je les prémices, Padmé, dans sa robe de chambre se présentant dans une mine anxieuse, me rejoignant en me prenant tout doucement les mains. Je n’avais aucune issue pour retarder la conversation, déglutissant à cette idée.

- Any…qu’est-ce que tu as vu ? Me questionna ma bien-aimée sur une tonalité lente, calme et fissurée, ayant rapidement déduit à une prémonition.

- La mort des Piliers, abrégeai-je sans détails et sans description.

J’en avais oublié mes plaintes sur mon refus d’avoir cette excuse comme explication de mon mal de crâne de tantôt, j’en avais oublié la mort de cet individu, j’en avais oublié les explications que je devrais au Conseil…tout s’était envolé devant l’angoisse de ses images. Padmé avait vacillé dans son expression, s’apprêtant à se laisser aller dans le désespoir des mots si simples mais si difficiles à entendre, trouvant néanmoins courage à garder son expression forte, compatissante à ma souffrance de l’instant. Ses lèvres bougèrent timidement pour avoir des informations supplémentaires, anticipant avant qu’un son sorte :

- C’était très clair.

Je n’arrivais pas à me retirer de la tête cette mystérieuse voix, je n’arrivais même pas à ne plus m’en souvenir. Cette tonalité m’avait bousillé les tympans, s’implantant malgré ma volonté dans mon cerveau. Ces mots se répétaient dans ma tête, comme une hantise. J’ajoutai :

- Il y avait une voix. Inconnue. Froide. Cette…, j’eus un instant de suspension avant de continuer faiblement, chose s’en est prit à moi…

« Je vais te tuer » suivit de cet assassinat sans cœur, ce n’était sous doute pas à prendre de façon linéaire…symboliquement, il m’avait menacé de mort, ces marques sur mes poignets étaient là pour me le rappeler. Cet individu m’avait à l’œil…et avait du pouvoir sur moi. Une entité similaire à ma mère… ? Déglutissant à nouveau, devant le silence de Padmé ne sachant où commencer pour tenter de m’apaiser de cette plaie morale, je lui montrai mes blessures aux poignets. La forme de la bouche de Padmé montra une grande inquiétude, suppliant :

- Any, laisse de côté tes tourments…

C’était la meilleure chose à faire, certes, néanmoins, intérieurement, je voulais me savoir dans une autre position. De n’être plus un pion dans l’échiquier extérieur, mais le meneur…changer quelque chose, de telle sorte que je puisse en voir les effets !

- Any, répéta doucement Padmé de sa voix timide.

L’improbable se produisit alors : nous entendîmes clairement un bruit de porte, mon fils Luke apparaissant seul, nous remarquant dans une certaine indifférence, le réflexe étant de nous tourner immédiatement vers lui. La prochaine chose regardée par Luke était un mon expression. Toussant dans le même temps à mon grand regret intérieur à cause de mes restes, Luke comprit à ma tête la situation générale, se rajoutant, allant auprès de moi. Padmé s’agenouilla, me tapotant le dos pour me faire passer mes toussotements, le mouvement suivit par mon fils. Je rassurai :

- C’est rien…

J’étais clairement obligé de faire avec pour le retour que j’avais eus en échange. A la longue, je saurais maîtriser cela correctement en attendant que ses restes disparaissent enfin !

- Je vais m’occuper de lui, se proposa fermement Luke sur une tonalité affective. Retourne te coucher, Padmé, invita mon fils dans une tonalité rassurante tout en l’observant.

- Au vues des circonstances, l’inverse serait plus raisonnable, nuance doucement Padmé d’une voix douce et maternelle.

- Chère mère, s’entreprit très noblement Luke dans une tonalité de certitude, laisse les concernés entre eux. Ceci t’évitera de compliquer la chose en devenant cible. Je t’expliquerais ce que j’aurais tiré de ton mari, ne t’inquiète pas.

- Je veux pouvoir vous aider, insista Padmé.

- Tu es en dehors de ça, répliqua sur le même ton Luke.

- Nous parlerons quand tu en auras fini avec ton père, céda ma bien-aimée n’ayant aucun argument suffisamment cohérent pour contrecarrer celui du rat de bibliothèque de la famille.

- Aucun souci, assura le descendant de Clow dans un large sourire rassurant.

Padmé se retira en silence après un dernier geste amoureux envers moi et maternelle avec son fils, qu’elle fit durer comme si son envol était quasiment certain après cet instant d’affection. Ce qui n’était pas tout à fait faux : Luke était le représentant incontesté de mon père, ce qui était paradoxale. Pour compléter une opposition parfaite, il était le Pilier de l’Eau, mon ennemi naturel. Où était il passé depuis sa dernière retrouvaille avec lui ? Qu’avait-il fait ?

- L’entêtement est un don de famille, remarquai-je dans un petit sourire de remerciement.

- Tu es épargné ainsi d’un récit de ta prémonition, me remarqua très sereinement mon fils.

- Je doute que je retrouverais le sommeil malgré cet aide. Excepté cela, tu étais où ?

- Routine, fut la seule réponse donnée par Luke.

- Routine ? Répétai-je, un peu perdu, son apparition imprévu rendant moins gravissime ma fixation sur ma nouvelle « prémonition »

- J’ai mon autonomie et j’ai une maturité supérieure à la tienne, me répondit le descendant de Clow comme manière fort bien aimable de ne pas chercher à savoir.

- Et c’est celui qui attire des ennuis avec ses secrets qui dit ça, me moquai-je dans un sourire ironique.

- Je me suis amusé, soupira le rat de bibliothèque dans un soupir, à apprendre par cœur un livre de formules, j’ai continué mes recherches avant de parler longuement avec Alice.

- Samara, m’a avoué, soupirai-je à mon tour, de n’être qu’un suppôt.

- Anakin, s’exaspéra mon fils immédiatement, c’est automatiquement le cas.

- Ta relation avec Alice, jamais je vais réussir à la comprendre…

- Différente de celle avec Samara, certes, mais il n’y a rien de bien compliqué à appréhender. C’est la même chose avec toi et Edy.

Continuant de me scruter, Luke me demanda sur un ton demandant une réponse sans détour, pouvant ranger ma stratégie fine pour espérer avoir de vraies réponses à mes questions :

- Qu’est-ce que tu as vu ?

- La mort des Piliers…répétai-je avec désespoir.

Mon fils fronça un instant les sourcils à cette réponse lui paraissant trop vague. Sans me laisser la peine de préparer ma défense, le surdoué qu’il était s’empara de mes mains, me montrant mes traces en poignets dans un air réclamant explication, suivit par la parole :

- Explique-moi dans ce cas ces traces. Quelqu’un a essayé de te tuer via ta prémonition, n’est-ce pas ?

Je m’épargnai de répondre. Etrangement, cette retrouvaille avec mon fils n’allait vraiment pas se passer comme je l’espérais…pour le peu de fois que je le voyais, je voulais sincèrement éviter que ça vire dans mes « nouveaux » problèmes, où je n’allais recevoir aucun cadeau oral. Un soupir désespéré de Luke s’entendit dans l’obscurité de la pièce.

- Le jour viendra, où, de toi-même, tu parleras de tes problèmes, un miracle sera né, avoua Luke sur un air rêveur.

- Luke, remarquai-je doucement, tu m’en reparleras quand toi tu en parleras.

Une moue de prit sur le fait naquit sur le visage de mon fils, à la limite de l’écœurement de n’avoir aucune phrase pour se défendre. Aucunement aveugle à mon essai doublement vain de changer de sujet, il s’empressa de me questionner de nouveau, de manière plus précise :

- Tu comptes en parler à quelqu’un ou tu vas rester muet comme une carpe ?

J’avais clairement un très gros désavantage : Luke, comparé à moi, n’avait subi aucun lavage de cerveau à sa renaissance suite à l’acte désespéré de Frodon qui nous avait perdus. Ce qui entraînait tout le reste, il avait une ère entière en plus que moi, associé à une rivalité avec notre meilleur ami psychopathe. Conséquence directe : quand il était question de pics, ces derniers étaient travaillés, impossible à éviter. J’étais contraint de parler.

- Mace, à l’énonciation de ce prénom par mes lèvres c’était davantage pour m’éviter des ennuis du Conseil qu’autre chose, et Obi-Wan, rajoutai-je finalement considérant que ses conseils pourraient m’aider. Les autres Liseurs de Rêves…

- J’en parlerais déjà à eux en premier par logique.

- Je te rappelle, fis-je avec contrariété, qu’être Liseur de Rêves est le cadet de mes soucis.

- Certes, mais tu as l’immense chance de communiquer et de voir tous les esprits !

- Si tu considères cela comme un don…remémore toi précisément ma tête lorsque j’ai vu la dame sanglante la première fois…les esprits et moi, ça ne s’assemblent pas…

- Contre-exemple : l’Ancien. Deuxième contre-exemple : Samara dont elle accepte tes confidences.

- C’est aussi ton cas avec Alice, tentai-je vainement de gagner des points.

Luke ne trouva rien à en redire. Si un abrite était là, les scores auraient été de : 2-1. Un point aurait été attribué respectivement pour ma dernière contre-attaque et celle concernant les confidences des soucis ; un point pour Luke sur le sujet épineux de ma vision. Quant aux espérances de gagner sur long terme, il en sera question à la fin de cette discussion. Je soupirai, me souvenant à nouveau de cet individu inconnu. Luke trouva se défense :

- Déjà quand tu pars à l’extérieur de notre époque, les ennemis cherchent immédiatement à te tuer comme si tu les attirais, commença t’il dans un soupir.

2-2.

- S’il n’avait que ça, encore, continua t’il sur le même cas. Tu as en plus le talent admirable de te pousser au suicide en utilisant trop tes pouvoirs.

2-3

- Je ne vais pas rester les bras croisés malgré la présence de mon infarctus...

- Interdiction de mourir deux fois de suite. Tu ne nous fais aucun arrêt cardiaque, à cause de tes abus de pouvoir.

2-5

- Soit tu acceptes de te faire opérer, rajouta Luke posément, soit tu t’arranges de nouveau avec Starlac.

2-6
Aucun argumentaire ne me parvint, mon esprit ayant oublié ce qui me faisait souffrir suite à ce sermon fortement direct ne me laissant aucune marge de manœuvre.
Luke termina mon cas :

- Ce qui insupportait bien Edward, c’est te savoir de nouveau mort. J’ai conscience de la situation critique néanmoins…

2-7, il avait touché clairement le sujet épineux d’Edward dans un deuxième domaine encore plus dur à traiter. Le petit fils de Clow Read ne termina pas sa phrase précédente, la modifiant autrement, comptant bien me remuer de telle sorte que je n’avais plus aucune excuse :

- La mort d’Edward ne m’a pas laissé indifférent. Perdre Jason, c’est accablant, je ne dirais pas le contraire, mais de là à t’enfermer dans ton cocon, où cela va te mener en finalité ? Edy va revenir, et il voudra savoir son aimant frère cadet en vie. Tu as largement de personnes avec qui te confier, mais le choix de le faire revient qu’à toi. Je suis là, Frodon est là, Padmé est là pour t’écouter.

2-11

- Je sais…, me résignai-je dans la tonalité. Cette prémonition me travaille, et avec tous mes souvenirs qui se mélangent en moi…murmurai-je sachant que ceci ne valait rien en contre-arguments. J’ai trop à encaisser : mort de Jason, mort d’Edy, cet homme qui retente de me tuer, et maintenant cette prémonition avec cette voix…

- As-tu pensé à méditer sur toi-même ? Ou tu l’as encore entièrement mit de côté ?

2-13

- J’en…en perdis-je mes mots, aurais besoin…

Une expression rayonnante et victorieuse naquit sur le visage de mon fils, il avait dépassé le père sans aucun problème. Il s’étira tandis que je fus prit d’un léger toussotement.

- Ah, Anakin, tu tentes de te suicider à ta manière, j’ordonne à Frodon de te tuer.

2-14

- Cette extrême ne sera pas nécessaire, pâlis-je.

- Tu as intérêt. Compte sur moi aussi pour te tuer à l’entraînement.

- Non, à l’entraînement, c’est toi qui y passe.

- Tu n’as jamais réussi à me battre, même pas une fois.

2-15

- Tu as devant moi un étranglement professionnel, et un friand de magie noire, assurai-je dans un sourire narquois en montrant une germe de flamme.

- Oui et ?

- Je te cuits ?

- Sans façon. Tente de dormir, termina t’il avant de se retirer.

3-16
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MessageSujet: Re: Passeport d'ouverture : pause pavés   Passeport d'ouverture : pause pavés Icon_minitimeJeu 21 Mar - 12:45


Le lendemain matin, l’angoisse de Padmé de me savoir en nuit blanche se retira à l’instant où elle me perçut à ses côtés. Un petit sourire rassuré naquit sur son visage, allant caresser mes cheveux courts. J’avais choisi l’option la plus sage. Comme toute conversation reçue par Luke, elle se devait de rester silencieuse sur les éléments divulgués. Accoutumé à mes mauvaises habitudes, elle vérifia si je respirais, étant le cas. Ma femme avait tenue à être éloignée de son travail au Sénat pour la journée, dans un cadre « politique », elle avait réclamée la présence du Jedi Obi-Wan Kenobi dans sa demeure personnelle pour affaire.
Troublée, sa venue sonnait comme une libération et une angoisse supplémentaire provoquée par les conséquences de l’information. N’était-ce pas dramatique ?

- Padmé ? Appela doucement mon Maître en entrant dans la demeure.

La Sénatrice l’accueillit immédiatement, le conviant dans le salon, le regard voguant un peu partout, allant ouvrir la porte de notre chambre. Obi-Wan, fortement gêné et n’osant point aller dans un endroit aussi intime l’attendit posément, sous-entendant la présence de l’Ancien.

- Je dois vous parler d’Anakin, prononça très doucement Padmé en revenant. Vous devez savoir quelles seront la gravité des prochaines complications, et les choses dont il refusera de vous dire.

- Les choses qu’il refusera de me dire ? Répéta Obi-Wan, intrigué.

Le Maître Jedi conclu à une réponse positive à ses craintes antérieures, l’angoissant à vu d’œil, maîtrisant sa peur avec soin. Le visage de Padmé tourna dans le désespoir. Elle déclara très délicatement sur un ton exprimant un mal à s’y prendre :

- Hier…j’ai reçu des détails sur l’homme ayant prit l’apparence de Grievous.

- Celui qui a essayé de le tuer ?

- Nos craintes se sont confirmées, dit-elle simplement après avoir acquiescé gestuellement.

- Que vous as t’il dit ? Questionna Obi-Wan sur une tonalité pensive.

Padmé résuma, d’une voix frêle la situation de base : un meurtre d’un couple, suivit par une tentative d’assassinat à travers un accident de voiture.

- Cet homme a voulu faire croire à un…s’offusqua mon Maître Jedi.

- Un accident pour camoufler une tentative de meurtre préméditée.

- Une attaque éloignée du front…

- Il semblerait que cet homme épiait ses mouvements depuis pas mal de temps, l’ayant forcé à se douter et à se méfier des évènements…

- Sans rien nous dire ?

- C’est un début, Obi-Wan…

Une forme transparente ayant parfaitement mon apparence, détail à part qu’il avait des traces d’étranglements sur le cou, était apparut, visiblement pouvant être vu par tous : l’Ancien.

- J’ai comme un mauvais pressentiment, se remarqua t’il à lui-même.

Padmé poursuivit sur la deuxième tentative, allant un peu plus doucement et délicatement, d’une tonalité clairement dévastée. Obi-Wan subi au fur et à mesure de la discussion un véritable choc moral, portant sa main à sa barbe dans un air d’effroi.

- Les sataniques veulent sa peau, conclu avec certitude mon Maître.

- Ces prémonitions ont recommencés…la, elle eut un léger temps de pause, mort des Piliers…

- Après tous nos efforts, s’attendre à cela…il vous a détaillé sa prémonition ?

- Non, il n’en a pas eut le temps, Luke est arrivé et nous as coupé. Je doute qu’il m’en aurait parlé en détail…néanmoins, Anakin en parlera. Il ne restera pas muet, pas cette fois-ci, insista Padmé en voyant une moue naître sur le visage d’Obi-Wan.

- Il réagira quand il en sera apte, se résigna mon Maître.

J’ignorais comment de temps j’avais dormi, j’avais eus le sommeil lourd dans tout les cas. Le visage observateur de l’Ancien fut mon accueil au réveil, ses mains posées sur son menton, admirant toutes mes coutures. Impossible de le toucher, il avait décidé d’être transparent. Je le dévisageai face à un tel regard face à…lui-même ?

- Véritable marmotte, une journée et dix heures en plus. Il n’y aurait pas de l’abus ? Me nargua l’Ancien.

- Envie de dormir, répondis-je simplement sentant les sarcasmes futurs de mon prédécesseur. J’aurais bien besoin de six mois d’hibernation pour rattraper mon retard de sommeil…

- Je t’offre ma place si tu veux, ce n’est pas de refus, et tu auras tout le temps de dormir.

- Il y a une énorme différence entre dormir et mourir !

Cohabiter avec l’Ancien, c’était approuver de cohabiter avec une cruelle réalité, avec un passé. Je l’avais su dès que des propos sur son existence m’avaient été dits, je l’avais aisément appréhendé lors de sa première apparition devant moi. Tragique situation : Frodon avait osé faire une transmutation humaine pour espérer surpasser sa mort en le faisant renaître, il n’en était résulté qu’une approbation de la réalité dotant plus douloureuse. La raison d’un tel phénomène s’expliqua très facilement : mon prédécesseur avait observé les conséquences de sa mort, mais était revenu trop tard dans son corps pendant le geste contre-nature du tyran.
Visiblement, il n’avait eut aucun regret particulier, étant bien le seul à parler de sa mort avec un calme sans faille, s’autocritiquant au passage. Si cela était faisable, je lui léguerais sans remord ma place, lui faisant retrouver son corps, lui faisant retrouver le patrimoine qu’il m’avait légué. Padmé, Obi-Wan, le fait d’être un Jedi, le fait d’être Maître au Conseil, l’organisation, mon amitié avec Frodon…il avait construit cela de base, j’avais hérité de tout ça dans cette répétition de passé voué à me faire connaître les mêmes émotions de l’ancêtre pour forger « Anakin Skywalker ». Tout ce qui s’était tramé, l’existence du second Xana, mon nouveau passage de Dark Vador, n’étaient que les moyens pour donner à ma vie de « nouvelle âme » celle de son prédécesseur. J’ignorais véritablement entre l’Ancien et Edward ce qui me faisait le plus mal : de savoir le vrai Anakin Skywalker mort depuis longtemps, ou de savoir que je n’avais jamais été aimé de mes parents pour un souci de ressemblance.

Pour mon plus grand malheur, et pour son plus grand bonheur, nous étions liés d’après ce que j’avais compris de ces explications me donnant le tournis. L’Ancien possédait à lui seul 50% de mes pouvoirs, qui en faisait un limiteur de puissance imprenable, tout en conversant toute sa puissance du feu. De mon côté, j’avais un pouvoir supplémentaire à mon prédécesseur, étant le seul à pouvoir l’utiliser, celui de la terre. Il avait aussi la possibilité, en bon esprit soit il, de me posséder sans mon accord, où dès lors, le corps qui était le mien redevenait le sien. Je n’en gardais aucun souvenir particulier de ses passages, me rendant très souvent compte dans des conversations tardives tout ce que faisait l’esprit avec son corps !

Ma tête ne voulu pas davantage s’embrumer de cette acceptation déchirante, ma culpabilité d’exister ne cessant de s’agrandir plus j’en apprenais sur lui. Il avait beau être fort bien embêtant, plaisantin à ravir, ma dette de reconnaissance était immense vu le total de fois où il m’avait aidé. M’asseyant sur le lit, j’ignorais pour le moment sa présence, soumis à une certaine pudeur craignant une certaine autocritique cruelle, notant alors de nouveaux dessins. Les sujets variaient mais restaient dans le même ordre : la nostalgie du temps de sa mort : son passé, un monde imaginaire, d’autres le représentant avec le fils du chef des dragons.
Qualité extraordinaire, nous avions l’impression d’avoir des photos des scènes. Je notai :

- Quand j’aurais ton niveau en dessin, je pourrais m’autoproclamer professionnel.

- Pour combler l’ennui de ma nuit.

- Etonnant de ta part qui adore fouiller mes rêves.

- Ah, t’embêter tout le temps, je pourrais : d’habitude, laisse moi me rappeler, je te suis toutes les cinq minutes, je vérifie derrière toi, je ne vais pas en faire toute la liste, tu me comprends très bien, assura t’il fermement dans un large sourire avant de poursuivre en changeant de personne. Me voir dormir, certes, c’est plaisant, mais j’ai toute ton éternité pour le faire.

- J’ai comme l’impression que tu as gardé ma considération de l’ancien temps…

- Trop prévisible, viens te plaindre à toi-même.

Une moue naquit sur mon visage, commençant à avoir une migraine devant ces changements de personne sans prévenir. J’étais incapable de dire sur le moment s’il était une « autre partie » de moi-même ou quelqu’un différent…la vérité voulait que cela soit un peu des deux !

- Ta méthode farouche en déprime : être seul, assura l’Ancien.

- Je ne déprime pas !

- Les yeux d’hier tout triste, remplis de culpabilité, n’était-ce pas une trahison d’émotions ?

Soupir.

- Pourtant, c’est moi qui devrais déprimer à ta place, remarqua l’Ancien.

- Le souci, c’est moi.

- Tu peux me rappeler qui est mort de nous deux ?

- Tu n’étais pas… « éveillé» à ce que je sache…

- Pendant une partie de ma vie, certes, mais après, dans la période où je suis mort ?

J’ouvris la bouche pour la renfermer de ce pas. Point remporté haut à la main par l’Ancien.

- Sans orgueil, sans élan d’égoïsme, sans cri de joie, toi, tu t’es éveillé en tant que Pilier.

- Après avoir accepté d’être un démon difficilement…en contrepartie grâce à toi en me sauvant de mon père….

- Accepté d’être un démon ? Non, accepter la vérité d’être un démon. Pas ta nature propre. Ah Clow, eh bien, j’avais toutes mes raisons de l’empêcher de te nuire.

- Ce qui s’est révélé vain dans la finalité, soupirai-je tristement. Il ne cessera jamais…

- Vulgairement parlant, il t’a entubé en beauté, d’une manière encore plus salopard qu’avec moi. On voit que l’expérience avec le cobaye a payé. Oh, relative : tu te doutais bien de quelque chose de louche, bien que tu t’es borné à espérer et à ne pas croire à ta méfiance.

- Ce qui n’a pas été ton cas ?

- Clow s’est servit de moi de manière indirecte, deuxième âme. Quand j’ai vu la tronche de mon père pour la première fois de ma vie, j’étais déjà un cadavre.

- Attends…Naato m’avait dit que tu ne connaissais pas Clow !

Prisonnier dans un cachot dans les otages à utiliser, celui-ci s’était retrouvé prisonnier, pour une raison assez inconnue. Nous avions parlé un peu tout, et le sujet de l’Ancien avait été traité, apprenant en autre son ignorance présumée vis-à-vis de son père. Théâtre d’un panel de révélations, cette histoire qui avait failli mal finir avait eut des conséquences graves sur mon moral. Trop d’informations en une seule fois : être considéré comme l’incarnation de Dieu pour une raison faible, n’avoir pas uniquement Naat comme beau-frère étant le quatrième fils de la famille, Nersa qui n’était point une création de ce premier supercalculateur fou, ma haine contre Naat toute trouvée car il avait été mon assassin !

L’Ancien me regarda droit dans les yeux, dévoilant fermement d’une tonalité sérieuse :

- Faux. Je connaissais qui était mon père à l’époque, et je savais mon espèce. De ton côté, pour t’empêcher de démêler le vrai du faux, engloutit par du mensonge !

- Tes remords…

- J’en ai. Et tu en as aussi. Donnant-donnant, relativisa l’Ancien dans un petit rire.

Je ne trouvai rien à dire, ayant par réflexe m’étant écrasé devant mon prédécesseur qui valait tout mon respect. Les difficultés de la conversation s’en sentaient encore, ayant néanmoins mit de côté l’extériorisation de mon trouble de me savoir être une « erreur ». Il avait encore l’audace de nous comparer tous les deux alors que je ne valais même pas la moitié de sa valeur…l’Ancien, aucunement dupe, s’en rendit compte, voyant mon silence.

- Pire que moi, soupira l’ancêtre.

- Sans ta mort, tout aurait été différent.

- Différent ? Désastreuse, oui. J’aurais opté pour de trop mauvais choix pour le futur. Je la vois positivement ma mort, elle m’a donné une très bonne leçon sur la vie.

- Pourtant, nous avons la même personnalité ?

- Génétiquement, oui. Concrètement, non.

- Génétiquement ? Répétai-je en commençant à m’y perdre.

- Ramener Anakin, c’est ramener Anakin, mais personne ne peut assurer avec certitude qu’une deuxième âme sera identique à la première.

- Rien que de savoir qu’un « ancien moi » se trimballe dans mon corps me file le vertige…murmurai-je doucement.

- L’âme fait la personne, que veux-tu. Encore heureux que les démons peuvent en avoir plusieurs.

- En clair, il existe deux Anakin dans la nature ?

- Non, toi. Je ne compte pas, je suis mort. Tu remplies mon rôle à ma place.

- Notre rôle…

- Tu adores m’impliquer à ce que je vois.

- C’est grâce à toi que j’en suis arrivé à ce que je suis…

- Soit gentil, deuxième âme, arrête de t’abaisser devant toi-même, c’est exaspérant. Arrête aussi de te sous-estimer, s’exaspéra très doucement l’Ancien. Au départ, devant mon nouveau colocataire, je craignais d’être tombé sur quelqu’un qui irait me massacrer mon corps, mais au contraire, malgré ta haute naïveté et un immense aveuglement, tu ne l’abîmes pas trop. Et puis, vouloir raisonner mon assassin en lui faisant comprendre sa situation, j’applaudis.

- Tu étais déterminé à le tuer ?

- Tu te vois aller remercier ton assassin qui t’a arraché tout ? Bien sûr que je voulais le tuer ! Certes, je me suis tout autant aveuglé à son sujet en refusant de croire la vérité que tu m’as dite, mais finalement, je m’y suis fait. Moralement parlant, ma présence est le remord le plus énorme que mon beau-frère portera.

- J’ai failli prendre ton option je te rappelle…

- Tu as toujours su que c’était une erreur de te résigner à le tuer. Tu t’y refusais cordialement.

- Sachant maintenant que c’est devenu un ami…

- Oh, réticence entièrement lavée ?

- Je ne peux nier ses efforts.

- En effet. Et en n’arrivant pas à te sauver des griffes de ton père, ton voyage simple dans l’au-delà t’a apprit d’appendre l’existence de mon aîné, qui ne m’a jamais connu naturellement. Vive ma malchance !

- C’est censé être rempli d’avantages l’au-delà ?

- C’est bien le luxe que peut se payer un esprit. Malgré ton nombre record de morts, non, tu n’as pas acheté tes billets pour le pur, le vrai, l’immense au-delà. Il va falloir attendre assez longtemps pour la bande annonce pour savoir ce qui t’attends là-bas.

- C’est moi ou tu es incurable même dans la mort ? Restai-je bouche bée devant sa manière de considérer cela dans un grand sourire.

- Ma personnalité ~ En attendant, pour apaiser mon errance éternelle, si je n’étais pas relié à toi, j’aurais l’embarras du choix : embêter tout ceux qui me voit, aller me lire toutes les bibliothèques de la galaxie, espionner Clow Read et jauger ces milliers de vidéos, écrire, dessiner…jusqu’à ce que je devienne fou et que je vire en damné. Le fait que je sois indissociable de mon corps, personnellement, ça me rassure. Je peux me surveiller sans me faire repérer.

- Ce que tu viens de me citer, haussai-je un sourcil, c’est ton programme d’éternité si tu n’étais pas lié à moi ?

- Ne vis jamais l’errance d’esprit. C’est une torture à ce sens du terme. Pour le temps où je suis à tes côtés, c’est encore un miracle que j’ai encore toute ma santé mentale.

Je ne rajoutai rien, respectueux. Allant dans le salon, je remarquai encore d’autres dessins de sa part. Dans la Force, je recherchais dans un faible espoir la présence de mon fils. Aucun résultat, ceci ne me surprit guère. Padmé était partie pour affaire à ce que je voyais. L’ayant promit à mon fils, une migraine m’emplissant la tête en me remémorant ma prémonition, je réfléchis à la première personne pour en parler. Etonnement, je ne choisi aucune des personnes énumérées la veille. J’allais en parler au second Xana, me permettant dans l’action d’avoir une séance de psychiatrie dans la foulée pour garder les pieds sur terre. Je devais mettre à profit cette journée efficacement, je ne pouvais pas me donner l’honneur d’en perdre. Afin d’être plus explicite dans mes explications obligées, dans un temps imparti, je passai quelques bonnes heures à concrétiser les dessins de ma prémonition, les mettant dans mon pendentif en forme de dragon à l’effigie du clan de mon premier dragon. Me relevant, je m’apprêtai à sortir quand la tonalité de mon ancêtre me coupa dans mon geste.

- Ambition d’aller voir Xana ? Me questionna l’Ancien en se mettant devant moi, rendant notre regard commun dans les yeux de l’autre.

- Ceci te dérange ?

- La relation n’est pas parfaite entre nous.

- Il est différent de Naato.

- J’ai du retard, moi !

- Euh…tu suis seulement l’avancé du combat en te présentant en esprit ?

Une expression d’incompréhension à ce monde après la mort naquit sur mon visage. Cela paraissait tellement simple dans l’étude éloignée du domaine, néanmoins, dès que nous cherchions à creuser…cela devenait si compliqué ! Je repris :

- Quand tu étais « planqué » dans mon corps, tu es donc resté à l’état de ta mort ?

- Oui et non. J’ai pris plusieurs fois le contrôle de ton corps, les troubles de ton esprit je les ressens, donc, pendant que je te contrôle, j’ai perché aux nouvelles.

- En même temps, je suis bien ignorant de tes gestes…

- C’est mon corps.

- La théorie d’ « Anakin » composée de deux âmes pour un corps commun me donne la migraine.

- C’est la vérité, hein.

- A qui la faute ?

- Moi et ma curiosité à savoir ce que mes compagnons vivants trafiquaient, rappela l’Ancien.

- Il est possible de rétablir ce problème ?

- Un terme existe pour qualifier ce désir : suicide.

- J’ai la confirmation que ce corps ne m’appartient pas, et que le vrai « Anakin » est mort depuis longtemps…soupirai-je.

- Non, non, non, non, non, erreur de compréhension. Le « vrai » est composé de ton âme et de la mienne. Théoriquement parlant, tu as raison. Concrètement parlant, c’est cette vérité. Tout se tient grâce à mon âme. Je meurs, tu meurs à jamais. Je deviens un damné, tu en deviendras un aussi, mais en restant « vivant » pour ainsi dire.

Instant de silence de nouveau, laissant le temps à ses dires de rentrer dans ma tête et de les approuver, amplifiant une migraine préexistante. Je soupirai. Mon prédécesseur n’en rajouta pas un mot pendant un moment, laissant un petit silence entre nous. Il réclama :

- Ne remets pas à plat notre cohabitation, tu serais très gentil avec toi-même.


Direction le bureau du Chancelier Palpatine après avoir informé le Conseil Jedi de cette venue, mon prédécesseur était avec moi, ayant décidé de me suivre. Difficile d’être certain de l’acceptation d’une réponse négative face à un esprit attaché à son propre corps…Comparé à moi, un immense sourire effigiait sur son visage. Intérieurement, je soupirai. Le second Xana, clairement informé de ma venue se rua vers moi, me saluant respectueusement et affectueusement, l’expression rassurée de me savoir en meilleure forme. Je le saluai avec estime, Drago Malefoy présent avec son patron, l’Ancien l’ayant réquisitionné pour je ne sais quelle conversation. Maintenant que le Conseil Jedi était informé, je ne pourrais échapper à une conversation avec Mace…je me remémorai la consigne hâtive du Maître Jedi : « Viens me voir dans trois jours chez Yoda. » associé au « une journée et dix heures en plus »…c’était donc…demain ! Je déglutis, je n’aurais jamais le moral assez haut pour en parler deux jours de suite ! Et si cela recommençait cette nuit de tel cauchemar, si mon mal de crâne s’amplifiait ? C’était un ordre impossible à déroger, néanmoins une obligation ressemblant davantage à une corvée qu’à une envie sincère d’en parler…je fuyais les sermons de Mace.

- L’Ancien est venu avec toi, sourit le second Xana en me regardant dans un air paternel.

- Oui, sans en attendre mon accord pour être sincère, assurai-je dans un petit rire amusé mi-triste en l’observant d’un léger coup d’œil, mon regard s’assombrissant dans la tristesse.

Le second Xana me tapota le dos dans un geste compréhensif, s’attendant au pire en terme de raison de ma venue, s’en doutant cependant. Palpatine avait rencontré une seule fois l’Ancien, sans pour autant m’en donner les frais détaillé de leur conversation.

L’ancêtre, semblait il, avait une vision fortement critique vis-à-vis du second Xana, étroitement lié à mon « nouveau » passage en Dark Vador. Je n’avais pas véritablement comprit tous les contours, la raison d’une telle rancœur, et c’était bien un sujet auquel il restait muet pour une fois, où aucune fierté ne transparaissait mais bien de la haine. Etait-ce en relation avec la vérité que ce second Xana avait été le pion de son assassin ? Tout laissait porter à croire un tel lien, qui avait dénaturé la personnalité de l’ancêtre dans une ébullition de haine omniprésente. Mais que ce s’était dit vraiment dit ce jour là ? Avait-il mit en cause mon existence, avait-il traité Luke ? Je ne le saurais sans doute jamais…

- En tant qu’ami, j’aimerais vous faire part de mes nouvelles visions…annonçai-je avec le maximum de délicatesse possible d’une tonalité douce.

J’aurais plutôt dire « en tant que patient », qui se saurait avérer davantage se coller à la vérité de cet entretien, la face Jedi n’étant plus aucune raison d’être à peine étais-je rentré. Sans soutier psychologique, je serais sans doute devenu fou…ou je me serais suicidé. Quelle contradiction d’aller voir un supercalculateur qui avait cherché à anéantir l’humanité par jalousie autrefois ennemi qui était désormais un psychologue autodidacte agréé. Quelle plus grande antithèse était la vérité que je lui avais servit de « cobaye-patient ». Les sentiments humains perdus dans son amour pour Aelita, il les avait paradoxalement retrouvés en s’attachant à moi. Dès le départ, un filon de réciprocité s’était façonné, quelque chose impossible à décrire avec les mots ou un sentiment m’ayant porté en confiance d’en faire mon confident. Le regret de lui avoir jeté ma vie à la figure quand je su son côté ennemi m’avait encouragé à vouloir le rallier à moi…sans doute était-ce mes confidences, qui indirectement, avait fait changer la donne, rajoutant un poids d’émotions aux buts en arrière plan.

C’était étrange de considérer une personne devant vous, simple ordinateur puissant quantique, comme un être sensible en tout point. Le second Xana, dès que je su le parallèle avec Palpatine, me parut bien humain par rapport à moi, et m’avait donné consistance à savoir ses motivations d’un tel retournement dans la folie et la haine. Ce sentiment qu’on m’avait balancé à la figure, maintes et maintes fois comme si l’humanité regrettait mon existence, me dévorant finalement corps et âme….devenant ainsi le porteur physique de mon titre : le Pilier du Feu. Ces flammes internes portées par ma colère consolidaient une douleur qui, si elle ressortait, me tuerait petit à petit dans une douleur atroce, mon cœur lâchant dans une longue et pénible endurance. J’étais enchaîné…enchaîné à mon passé, enchaîné à ma condition morale, privé de ma liberté de pensée, privé d’un anonymat d’être commun…Dans un sens, c’était un lien me soudant à mon adversaire : il avait vécu la même chose.

Lui aussi avait perdu quasiment toute liberté d’action, restreint à obéir et devant se trouver des stratagèmes pour faire éclater ses idéaux, Palpatine incarnait le « Xana » de cette ère, celui qui avait possibilité de gonfler l’égo de son prédécesseur. Il avait choisit les sentiments, et en avait longtemps souffert avant de pouvoir le faire éclater…Je le voyais comme un modèle, un but à atteindre en terme moral : que malgré tout ce qui avait été décidé d’office dans le passé, il y avait possibilité d’avoir un autre chemin, propre à nous-mêmes…restait à savoir qui j’étais réellement. Par extension, j’aimerais savoir qui était Luke réellement…mais ceci resterait un mystère à jamais, mon fils de cet univers alternatif ne s’était pas risqué à en parlementer au second Xana, mon plus proche ami, de ce qui le concernait.

Palpatine me scruta avec nervosité, m’invitant à m’asseoir, me donnant un comprimé contre la migraine avalée à la seconde qui suit, m’installant le plus confortablement possible dans le siège. Ma tête avait vacillée face à toutes mes remémorations internes…

- Elles ont recommencés ? Questionna incrédule le second Xana sur une tonalité inquiète.

- Avec mes cauchemars…rajoutai-je encore plus doucement.

Un bruit soudant de gémissements m’emplit l’esprit à peine terminai-je la phrase, risquant un malaise dont j’en repris les rênes la seconde près, tentant de réguler le flux de Force pour faire cesser cette torture interne assassine. Les souvenirs me revirent néanmoins, comme un flash de quelques secondes : une longue étendue de sang recouvrant le sol, des gémissements à tout vient provenant de ma propre bouche, des suppliques, le sourire sadique et heureux de Naat, « tu es né pour mourir » de mon père formulé sans émotion, les mains de Clow serrant avec désir de meurtre ma gorge dévêtu de toute compassion me sentant mourir, des hurlements…

- Anakin…

Je rouvris les yeux, haletant, la douleur s’étant estompée aussi vite qu’elle s’était emparée de mon être. Le visage bienveillant de Palpatine était proche de moi, une main posé sur mon épaule, appréhendant dans l’expression mon besoin de temps avant de me confier, de révéler…dans un geste d’effort pour ne pas me laisser consumer par ma faiblesse, tout en concentrant mon regard sur les fenêtres extérieures me raccrochant à ma réalité, je posai sur la table les différents dessins que j’avais enduré dans mon rêve : les horloges, le cercle de sang avec nos corps, le combat de mes beaux-frères, les conséquences…Le second Xana me regarda un court instant d’un air dubitatif, appréhendant la seconde où il perçu les dessins.

- Ce n’est malheureusement pas tout, allai-je dans le vif du sujet en montrant mes blessures mes poignets, une respiration saccadée s’entendant à la fin de mon début de phrase, quelqu’un a essayé de me tuer à travers cette vision…

Sans attendre mon autorisation, Palpatine s’empara du bras concerné, étudiant la marque avec respect, comme s’il en jugeait la gravité.

- Des sensations de mal-être au niveau de tes veines au réveil ?

- Je…je ne l’ai pas remarqué…répondis-je avec gêne. Qu’est-ce que vous…

- Celui qui a fait ça savait parfaitement ce qu’il faisait et t’a épargné par…une bonté inexplicable.

- C’était des fils…nuançai-je. Et dans ma vision, il ne me coupait pas les veines mais me poignardait en plein cœur…

- Des effets similaires à ton éveil ?

- Non…pas spécialement…le réveil a été…douloureux…je…je n’ai pas vu à quoi il ou elle ressemblait…c’était une ombre…avec une voix tellement grave…tellement imposante…la seule phrase dite dans notre langue a été « les sceaux seront brisés », peu avant de montrer tous les Piliers morts…je penserais davantage à une mise en garde qu’à une réelle…tentative d’assassinat…

- Je doute que tu aies prévenus les autres Liseurs de Rêves…

- Contestez mon choix si vous le trouvez enfantin : j’ai considérer que je devais vous en parler en premier. C’est une erreur, je le sais, Hinoto en aurait dû être immédiatement informé mais je n’aurais pas les nerfs pour assumer le tapage que cela va faire…

- Padmé ? Obi-Wan ? Luke ?

- Aucun des trois ne savent le fond que je vous aie montré, excepté peut-être Luke qui a dû lire en moi. Demain, devant me présenter devant Mace et Yoda…ils sauront….

- Ce que tu as vu est loin d’être anodin…c’est la crainte même de l’org…

- D’avoir fait tout ce que nous réaliser pour la fin du monde et notre mort, la conscience que ceci représente la pire crainte de l’organisation, je le sais. Ah moins que ce que j’ai vu n’est qu’un rappel de notre fin…il m’a dit autre chose peu après ses cadavres et les conséquences : « Ainsi se termina l’humanité, ainsi mourra l’équilibre, Je vais te tuer. Tu ne peux rien contre ça, rien pour tes amis, rien pour tes beaux-frères, rien pour l’humanité. »

- Tu penses au…au terminus des Piliers ? Mais…mais vous êtes comme un égal du divin, quelle entité pourrait ainsi décréter cela comme vérité véridique…il eut un instant de suspension. Un autre Dieu ?

- Les Dieux ont une tendance farouche d’indifférence et à écraser ceux qui leur sont inférieurs. Pour reprendre votre comparaison qui me déplaît, nous en serons les vassaux. Quel autre fou furieux excepté un Dieu pourrait parler d’une langue inconnue et vouloir la destruction de l’équilibre ? Une spéculation de ma part…

Un long soupir se poursuivit, il ne m’avait pas encore parlé de la situation d’avant-hier, ce qui me rassura en partie. Je me murai à cette hypothèse dans le silence, regardant de nouveau légèrement l’Ancien dans un air triste.

- Anakin…me demanda soudainement Palpatine, troublé par la façon dont je voyais mon prédécesseur. Es-tu sûr d’aller bien ?

J’ouvris la bouche dans une tentative de répondre avant de l’oublier en faisant chemin arrière. Il était temps de passer à une séance de psychologie sans tabou.

- Non, fis une tonalité ferme. La vérité jetée à la figure, malgré toutes ses années, me fait toujours aussi mal au cœur… et je ne peux pas en vouloir à l’Ancien, mais à moi-même…pour mes choix, ma naïveté, mes erreurs…

- Ne regrette pas d’exister, Anakin, ce serait…

- Donner raison à l’ordure qui me sert de père, j’en suis conscient…soupirai-je. A chaque fois que je me lève, je ne peux pas m’empêcher de m’en vouloir d’être dans ce corps qui ne m’appartient pas…et voir l’Ancien se trimballer sans gêne en face de moi…j’agis de manière idiote, je ne lui rends pas l’honneur qu’il mise sur moi…

- Je doute, nuança Palpatine doucement, qu’il soit concentré sur l’honneur au point de te reprocher ta présence. Il t’a toujours soutenu Anakin, et il te soutiendra toujours. C’est une chance d’avoir un prédécesseur aussi attentif...

- Je lui ai piqué sa femme et son fils…je lui vole sa vie, et je la détruis avec mon comportement…comment je pourrais ne pas m’en vouloir ?! A cause de moi, l’âge noir de la galaxie a eut lieu ; à cause de moi, les fléaux se sont déclarés… et j’ai…

Je me coupai dans mes mots. « Et je n’ai pas pu sauver Jason de la mort, l’éviter de mourir…j’ai été incapable de préserver plus que je le puis mon propre frère…c’est de ma faute si Frodon est ce qu’il est aujourd’hui…» Termina tristement ma pensée.
Etant incapable de les énoncer clairement, je renfermai délicatement la bouche, portant ma main sur mon front en baissant la tête dans un soupir triste. « Jason…Edward…»
Du temps, j’en avais besoin avant d’expliciter clairement au second Xana tout mes troubles, quittant mon regard de celui de mon ancêtre, par respect de sa supériorité à ma médiocrité.
Mace allait me faire subir un de ces savons suite à tout ce que je m’étais permis de cacher…
Je ne pouvais plus reculer maintenant que mes prémonitions avaient été déclarées, j’allais être obligé d’en assumer toutes les conséquences derrières, et ça me déprimait davantage. Adieu un espoir de temps de pause après ma renaissance, non, mon moral allait encore être bazardé. Ma malchance était une véritable malédiction qui finirait par me rendre dingue…

- Je m’en veux encore maintenant de ne pas le valoir…avouai-je délicatement en soupirant.

- Aucun reproche ne t’a été fait à ce sujet pourtant, n’est-ce pas ?

- Peut-être…mais si…si je n’étais pas ce que je suis, l’histoire aurait pu être différente…meilleure…davantage heureuse…

Que se serait-il arrivé si Frodon n’avait pas commit l’interdit, si l’Ancien n’était pas partit de son corps ? Aurais-je pu éviter ma transformation en Dark Vador, me vouant à devenir le larbin de l’ancien ennemi juste en face de moi… ? Aurais-je pu élever mes deux enfants sans avoir ce poids conséquent d’être indigne à l’heure d’aujourd’hui ? Si tout ce que je devais savoir m’aurait été dit avant, aurais-pu bousculer la balance entre notre faveur ? Aurais-pu raisonner le second Xana plus tôt, empêcher Naat de devenir Nouveau Satan et le rallier à ma cause ? Aurais-je pu éviter les fléaux, la folie de Frodon ?

Je tenais à croire à cette vision utopique, de plus en plus fermement au fil des années où le simple « détail » d’être passé une âme à deux avait tout bousculé sur la balance, tout en ne pouvant guère, paradoxalement, remettre en cause les dires de l’Ancien vis-à-vis de Naat. Situation qui entraînait une nouvelle interrogation: si je l’avais combattu dans un but de le tuer et non de le faire ressortir ses sentiments intérieurs, que se serait-il passé ? Qu’aurais été tout ce combat qui s’était déroulé au long de ces siècles ? Et si tout s’était terminé convenablement au temps de mon prédécesseur ? Cette question, j’en connaissais la réponse, remettant en cause la possibilité de mes autres interrogations. Si tout s’était terminé à cette époque, l’organisation n’aurait jamais pu voir le jour ; Frodon aurait vécu le reste de son existence dans la culpabilité et la haine le rendant au même point tyrannique d’aujourd’hui ; le remord se serait emparé de mon être ; la douleur des autres maigres survivants se seraient reportés sur les morts…Aelita, Harry, ils n’auraient pas pu vivre davantage…qu’importe où était prit le problème, la réponse avait été décidée dès le départ : ce serait une tragédie.

Pourtant, cette utopie, je désirais la voir sans pleinement la vivre : voir simplement les évènements si telles choses avaient été effectués, comme avait fait Frodon avec ses pouvoirs du Bouclier du Temps des Souvenirs, ayant accepté suite à cela l’impossibilité de pouvoir vivre une vie paisible avec ses parents dû à un facteur de base d’un ancien passé rendant cela impossible…cette utopie restait à mon égard la plus visible dans mon désir de n’être pas passé lors d’une cruelle transformation de Dark Vador m’ayant atteint psychologiquement et ayant entraîné des conséquences morales lourdes dont la création d’une sorte de dragon noire me murmurant le désastre ou l’éclatement de mes sentiments sans contrôle sur les autres. La condition de présence de mon fils me turlupinait dès ma sortie de son univers, le fossé intérieur ne cessant de s’agrandir plus j’en découvrais sur lui. Son facteur d’existence était la cause de tout le reste, sûrement plus encore ; et je savais pertinemment qu’il ne faisait pas partit, avec ma fille Leia, du même monde. Ils avaient une manière de voir les choses entièrement différente, davantage généraliste et critique comme s’ils avaient possibilités d’être les propres observateurs de leur destinée ; tout ce qui était sentimental semblait à la fois précieux et dangereux ; tout ce qui était de principe était vu d’un regard cohérent…
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